À Genève aussi, les fléchettes ont la cote

Souvent assimilés aux bars ou aux soirées, la discipline des fléchettes vit une seconde jeunesse grâce à une médiatisation toujours plus croissante. Au niveau professionnel, les championnats du monde ont débuté ce weekend à Londres. À Genève, la pratique reste limitée même si environ 150 joueurs sont licenciés. Reportage au Cerceda où se déroulait une rencontre du championnat genevois.

Niveau de jeu exceptionnel et ambiance survoltée, les championnats du Monde de fléchettes ont débuté sur les chapeaux de roue à l’Alexandra Palace de Londres. A un millier de kilomètre de là, au club Cerceda de la Jonction, une autre réalité se joue. Ce jeudi soir se déroule un match de la Geneva Darts League entre Los Ibericos et les Diaboliques. Ces joueurs se retrouvent au moins une fois par semaine pour exercer leur passion et tenter de maitriser l’art de la cible. 

«Au début comme amateur, on ne se rend pas compte. Puis on se prend au jeu, raconte Philippe, un joueur des Diaboliques. On a envie de gagner, de faire des points. Le graal, c'est un finish à 170 points. C'est le maximum possible avec deux triples 20 et terminer au centre. C'est de la pure adrenaline».

Baisse du nombre de licenciés

Depuis les années 1980, le nombre de joueurs de fléchettes n’a cessé de diminuer à Genève. De 500 à l’époque, le nombre avoisine aujourd’hui les 150. Avec une relève qui a du mal à émerger. «C'est un jeu qui se joue normalement dans des restaurants ou des pubs donc les jeunes ne peuvent pas s'engager, explique Elvio, capitaine de l'équipe Los Ibericos. Cela demande beaucoup d'engagement, être présent tout le temps. Quand j'ai commencé les fléchettes à Genève, il y avait énormément d'Anglais. Ils ont développé la pratique ici mais ce sont un peu désengagés».

Développer la pratique chez les jeunes et profiter de la belle côte de popularité des fléchettes. Et pourquoi pas former un jour le futur Luke Littler, déjà vice-champion du Monde de la discipline à même pas 17 ans. Voilà un bel objectif pour la Ligue Genevoise qui fêtera dans quelques années son demi-siècle d’existence.