Sport

Alain Geiger au Stade de Genève, clap de fin

26.05.2023 16h24 Martin Esposito

SCHWEIZ FUSSBALL SERVETTE BASEL

Le coach du Servette FC vivait hier soir son dernier match à domicile sur le banc servettien. Après 5 ans à la tête des Grenat, il aura permis à ses hommes de monter d’une division et de disputer les coupes européennes.

Alain Geiger ne voulait ni fantaisies, ni feux d’artifice. Pourtant, à quelques secondes du coup d’envoi de Servette-Bâle, les fumigènes s’allument et les banderoles sont visibles en tribune nord. Le Valaisan est sur le banc servettien pour la dernière fois au Stade de Genève. Une drôle d’ambiance se fait sentir.

Plus tôt dans la journée, Tom, Antonella et leurs fils sont venus lui apporter un clafoutis. Un hommage à sa comparaison faite en conférence de presse quelques semaines plus tôt. «J’aime cuisiner et partager, raconte la supportrice. Alors j’espère qu’Alain Geiger l’aimera et le partagera. Et qu’il fera une bonne cueillette de cerises.» «L’expression des cerises a fait rire et est restée. Alors c’était l’occasion de faire un petit clin d’oeil», raconte Jonathan, qui a glissé l’idée au couple. 

Ce supporter Grenat salue les succès sous l’ère Geiger, relève son côté attachant que l’on découvre via ses métaphores en conférence de presse. «C’était un joli visage à mettre sur la renaissance de Servette ces dernières saisons. Mais les points à améliorer sont là où se trouvent ses limites.» Jonathan n’est pas le seul à le penser. Une heure avant le début du match, devant la Praille, de nombreux supporters veulent profiter de ce départ pour qu’une nouvelle impulsion se crée. «Au moins, Geiger sort par la grande porte. On n’oubliera pas ce qu’il a fait», explique-l’un d'eux. «Même si ses choix étaient parfois bizarres, il aura apporté du jeu à cette équipe», glisse un autre. Comment oublier en même temps, cette montée en première division? Ou plus récemment, ce succès 5-0 face au FC Sion?

Des buts et de l’émotion

Jérémy Frick voulait que son équipe gagne pour la dernière de son coach au Stade de Genève. Les Grenat ne gagnent qu’un point, au terme d’une partie remplie de buts (6), de tentatives loupées et de frappes chirurgicales de la part des Bâlois. L’émotion est sur les visages, d’abord pour le spectacle, puis pour l’hommage. La tribune Nord chante encore plus fort que d’habitude, les joueurs s’avancent avec une bâche en hommage à leur patron. Ce dernier s’avance, seul, face à son public. Les photographes sont face à lui, mais c’est de derrière que l’image est impressionnante. Toute une foule, si critique d’habitude, fait abstraction du résultat. Ce qui importe, c’est Geiger.

Plus loin, sans avoir versé une larme, il se confie à notre caméra: «J’ai l’impression que le travail est fait», déclare le Valaisan. Forcément, il reste un match à jouer, face à Lucerne ce lundi. Mais même lui a déjà une idée de la suite: «Quand une porte se ferme, en général une autre s’ouvre. Je ne me fais pas de souci pour la suite.» Comme si un retour au Stade de Genève n’était pas à exclure, mais cette fois, pas sur le banc Grenat.