Classer l'affaire le plus vite possible pour l'équipe de Suisse
Ardon Jashari (à gauche) et Granit Xhaka à leur arrivée à Saillon.
Photo: KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUDMurat Yakin a retrouvé ses joueurs lundi à Saillon pour lancer la saison de l'équipe de Suisse. Avec l'espoir de la mener le plus loin possible en juin prochain lors de l'Euro en Allemagne.
77 jours après l'incroyable dénouement du match de Lucerne contre la Roumanie (2-2) avec ces deux points égarés dans les ultimes secondes, la Suisse livrera ce samedi à Pristina face au Kosovo, le cinquième match de sa campagne qualificative, qui s'achèvera le 21 novembre à Bucarest face à la Roumanie. Il convient d'espérer que cette dixième et dernière rencontre du Groupe I n'aura qu'un caractère amical.
La Suisse se doit, en effet, de classer l'affaire bien avant le 21 novembre. On rappellera que les deux premiers du groupe seront qualifiés pour la phase finale. Un échec n'est pas vraiment envisagé dans les couloirs de l'ASF.
Une marge de manoeuvre limitée
Un succès au Kosovo contre une sélection qui ne cesse de décevoir mais qui abordera cette rencontre comme son sommet de l'année gommera le couac de Lucerne. A Pristina, tout indique que Murat Yakin misera à nouveau sur le trio formé de Xherdan Shaqiri, de Zeki Amdouni et de Ruben Vargas pour forcer la décision.
La blessure de Breel Embolo réduit considérablement sa marge de manœuvre en attaque. En ligne médiane, la hiérarchie semble également fixée avec Granit Xhaka, époustouflant en ce début de saison avec le Bayer Leverkusen, à la régie aux côtés de Denis Zakaria et de Remo Freuler.
Tout est à 'réinventer' en revanche en défense. Avec la présence que d'un seul latéral de métier dans sa liste - Ricardo Rodriguez - malgré le forfait de Silvan Widmer, Murat Yakin se retrouve dans l'embarras comme lors du funeste huitième de finale de la Coupe du monde au Qatar face au Portugal.
Qui tiendra le flanc droit de la défense ? Edimilson Fernandes comme à Doha ? Ou Manuel Akanji qui a déjà occupé cette place avec Manchester City ? Le sélectionneur aurait pu se 'faciliter' quelque peu la vie s'il avait rappelé Jordan Lotomba. Même s'il a perdu sa place de titulaire à Nice, le Vaudois a bénéficié d'un certain temps de jeu en ce début de saison, 22 minutes notamment dimanche contre Strasbourg.
Un côté flambeur
Avec ce côté flambeur qui fait aussi tout son charme, Murat Yakin prend parfois un malin plaisir à jouer avec le feu comme on le voit avec la non-sélection de Jordan Lotomba. Ou comme avec la présence dans sa liste d'Uran Bislimi. Le demi luganais, qui était entré en fin de match contre la Roumanie pour honorer sa première sélection, avait porté le maillot du Kosovo en novembre dernier lors des rencontres amicales contre l'Arménie et les Feroe, avant de choisir finalement de porter les couleurs de la Suisse.
On n'ose imaginer la réaction du public de Pristina s'il devait être aligné samedi par Murat Yakin... Même si l'histoire n'est pas la même, on conseillera au sélectionneur de jeter un coup d'œil sur la réaction dimanche des spectateurs lyonnais lors de l'introduction en fin de match de Bradley Barcola dans les rangs du PSG pour mesurer tout ce que pourrait endurer Uran Bislimi...
/ATS