Comment les Lions de Genève usent des compléments alimentaires
Les basketteurs des Lions de Genève utilisent au quotidien les compléments alimentaires pour favoriser leur récupération. Mais leur usage est très suivi et adapté aux besoins spécifiques de chaque joueur. Reportage au sein du vestiaire.
Lendemain de match à la salle du Pommier. Pas d’entrainement collectif au programme pour les basketteurs des Lions de Genève mais une simple séance de tirs optionnelle. Malgré la faible intensité physique de l’exercice, le rituel ne change pas. À peine de retour au vestiaire, les joueurs avalent leur dose de compléments alimentaires pour favoriser leur récupération.
«Nous pourrions nous en passer», lâché d'entrée le préparateur physique de l'équipe Louis Chavanton. Il ajoute néanmoins quelques nuances à sa pensée: «Mais il faut savoir à qui l'on s'adresse et pourquoi on le fait. Pour des sportifs de haut niveau qui s'entraînent au quotidien, c'est quelque chose d'intéressant à amener. Nous pourrions retrouver ces compléments dans la nutrition mais nous ne pouvons pas tout contrôler».
Une découverte pour les jeunes joueurs
Protéine, créatine, vitamine D. Des produits maniés avec précaution et surtout validés par le médecin du club avant usage. La prise de ces compléments alimentaires est un passage obligé pour les joueurs des Lions. Les plus jeunes découvrent ce mode de fonctionnement inhérent au monde professionnel. À l'instar de Zachary et Hakim qui apprécient la possibilité d'être conseillés à la fois par le staff et par les vétérans de l'équipe.
Noé Anabir, bientôt 30 ans au compteur, fait partie de ces joueurs qui ont déjà bien roulé leur bosse dans le monde professionnel. Il s'est habitué à cette prise de compléments alimentaires. «En tant que sportifs de haut niveau, il faut comprendre que nous avons besoin de plus de nutriments qu'une personne lambda. Tous les jours, nous tapons fort dans notre corps», explique-t-il.
Pas une baguette magique
Pour rester dans une forme physique optimale, le basketteur doit veiller à gérer plusieurs facteurs. Son sommeil, son alimentation mais aussi son entrainement en salle de musculation. Ce travail de l’ombre ne peut pas être compensé par la prise de compléments alimentaires. «C'est une supplémentation, cela porte bien son nom. Si le joueur a dormi 5h, a très peu mangé la veille, prendre une besoin avant effort n'a aucun sens selon moi», conclut Louis Chavanton.
Incontournables aujourd’hui dans le monde professionnel, les compléments alimentaires tendent aussi à se démocratiser au niveau amateur. Aux Lions de Genève, la parcimonie est de mise quant à leur usage. Avec toujours en toile de fond le respect des normes antidopage.