Desplanches: «Je ne vais pas me laisser me faire battre facilement»

Jérémy Desplanches s’est qualifié pour les demi-finales du 200m quatre nages. Le Genevois était satisfait en zone mixte à l’issue de sa série.

Jérémy, on a senti une grosse rage de vaincre aujourd’hui…

Je me suis fait mal, encore. J’en ai marre d’avoir mal (rires). C’était une course très bien. J’étais vraiment focalisé sur ma ligne. La meilleure solution pour aller vite, c’est de ne pas regarder ce qu’il se passe à côté. Les derniers 50 mètres font mal, mais j’y suis habitué. C’est très bien, je passe neuvième. Ce soir, ce sera une course différente, ça va vraiment aller plus vite. Mais moi je vais tout donner une fois de plus, et essayer de rentrer à la maison avec le meilleur résultat possible.

Ce matin, vous avez dû donner 100%?

Zéro choix, je me suis arraché. Il faut dire déjà que je suis invité. Je n’ai pas fait la qualification en individuel et pourtant je suis en demi-finale. C’est très cool. Et faire une demi-finale huit ans après ma première demi-finale aux Jeux Olympiques sur la même course, ça veut dire que sur huit ans j’ai été au top sur cette nage. Je suis très fier.

Vous avez nagé à côté de Léon Marchand aujourd’hui. Vous sentez la ferveur?

Oui, il y a un monde de fou. Vu que je parle français, je comprends tout ce qu’ils disent donc j’essaie de me dire que c’est pour moi. C’est marrant parce qu’il y a huit ans, j’ai nagé contre Phelps, et cette fois je nage contre Léon. Deux personnes à la même envergure, au même potentiel. Donc c’est assez dingue, c’est assez cool.

L’objectif de ce soir, c’est de prendre du plaisir?

Oui, prendre le maximum de plaisir. Là, j’ai un contrôle antidopage. Je ne comprends pas, il faut contrôler les premiers, pas les moyens (rires). Mais donc contrôle antidopage, récupération, massage, et puis je reviens pour essayer de faire le mieux possible. Je vais me régaler. Ce matin, je me suis régalé. Ce soir aussi donc c’est très bien.

Aller en finale, ça vous semble illusoire?

T’as une ligne, t’as une chance. Après ça reste de la natation, ce n’est pas du poker donc on verra bien. Mais une chose est sûre, je ne vais pas me laisser me faire battre facilement. Je vais tout donner et m’arracher une dernière fois. On verra ce qui vient.