Du vent et du suspense pour la 85e édition du Bol d'Or
Le Bol d’Or a connu une 85e édition forte en émotions et en vent. La plus grande régate au monde en bassin fermé a sacré Yann Guichard avec son équipage de Sails of Change 8. Il y a eu du spectacle sur le Léman.
Au bout du suspense! Avec seulement une minute et 26 secondes d’avance sur son poursuivant, Sails of Change avec Yann Guichard à la barre s’impose après 6h22 de course. L'édition 2024 a été rythmée par une météo favorable aux bateaux volants, les TF35.
«C'est une délivrance, parce que c'était tendu jusqu'à l'arrivée», commente le vainqueur Yann Guichard. «C'était une édition pour nous, nous savions avant le départ que ce serait un TF35 qui gagnerait. C'est sûr que c'est beaucoup de plaisir de gagner ce Bol d'Or dans ces conditions.»
L'inévitable Christian Wahl
Derrière ce tir groupé des TF35, c’est l’inévitable Christian Wahl qui s’est classé sixième et qui remporte par la même occasion le tout premier Bol de Basalte, récompense destinée à la catégorie des multicoques archimédiens.
Pour sa 27e participation consécutive, le "sorcier du lac" a encore fait parler sa légende pour remporter le Bol dans sa catégorie. Celle des monocoques à elle été remportée par Philippe De Weck et son bateau K2, devant Raffica, vainqueur des quatre dernières éditions.
«Cette année, nous avons été récompensés par de magnifiques conditions météorologiquess»
Sur le plateau de Léman Bleu, Yann Petremand s'est réjouit de la 85e édition. «Trois éditions avec très peu d'air, voire pas d'air, c'était devenu frustrant pour l'organisation comme pour les concurrents» explique le président du comité d'organisation.
Si l'organisation tire un bilan positif au niveau sportif, Yann Petremand et son comité ont également essayé de mettre un point d'honneur au côté populaire et l'accessibilité à la voile. Une fanzone avait été mise en place au Port-Noir pour suivre la compétition.
«Nous avons vraiment une volonté avec le comité de démocratiser ce sport qui paraît trop souvent élitiste. Nous aimerions aussi pousser les Genevois à faire le pas d'aller sur le lac et montrer que les sports nautiques ne sont pas innaccessibles», commente Yann Petremand.