Sport

Estermann interdit de concourir pendant sept ans

13.04.2023 15h43

Estermann interdit de concourir pendant sept ans

Paul Estermann a été lourdement sanctionné par la Fédération suisse

Photo: KEYSTONE/ENNIO LEANZA

Le cavalier de saut d'obstacles Paul Estermann ne pourra plus participer à la moindre compétition pendant sept ans.

La Fédération suisse des sports équestres (FSSE) a annoncé cette lourde suspension jeudi.

La commission des sanctions (COSAN) de la FSSE s'est basée sur une condamnation pénale définitive pour prononcer ce verdict extrêmement sévère au niveau de la fédération. En novembre dernier, Estermann avait été reconnu coupable de plusieurs actes de cruauté envers les animaux par le tribunal cantonal de Lucerne.

Dans le cadre de l'enquête interne de la FSSE, Estermann (59 ans) n'avait pas accepté de comparaître pour une audition volontaire. Pour la COSAN, cela corrobore le comportement du cavalier qui, tout au long de la procédure pénale, n’a fait preuve ni de discernement ni de remords pour ses actes, ce qui a également été le cas dans le cadre de la procédure de la COSAN.

Inacceptable

Dans l'ensemble, la COSAN a jugé le comportement du cavalier envers les chevaux 'absolument inacceptable'. Son président Thomas Räber s'est exprimé sans ambiguïté: 'La COSAN considère que le comportement délibéré, égoïste et agressif du cavalier reflète un mépris flagrant du bien-être du cheval', explique-t-il dans le communiqué.

Un tel comportement 'nuit non seulement à l’image des sports équestres, mais également à la réputation de la Fédération', souligne encore celle-ci dans son communiqué.

20 jours pour faire appel

Paul Estermann a maintenant la possibilité de faire appel de cette décision de la COSAN auprès du Tribunal de la fédération dans un délai de 20 jours.

Depuis 2020, le Lucernois ne dispute plus que des concours au niveau national. En novembre 2019, il avait volontairement renoncé à faire partie du cadre national afin que l'équipe de Suisse puisse se préparer sans encombre pour les Jeux olympiques de Tokyo. Le jugement de la COSAN équivaut à la fin de sa carrière.

/ATS