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Guanyu Zhou, premier Chinois à piloter en GP

16.11.2021 11h11

Guanyu Zhou, premier Chinois à piloter en GP

Photo: KEYSTONE/EPA GETTY POOL/DAN ISTITENE / POOL

Guanyu Zhou (22 ans), dont l'écurie Alfa Romeo a officialisé mardi le recrutement en 2022 en remplacement de l'Italien Antonio Giovinazzi, deviendra le premier Chinois à piloter en Grand Prix de F1.

Sa titularisation aux côtés du Finlandais Valtteri Bottas complète la grille de départ de la saison prochaine.

Pilote de réserve chez Alpine pour la deuxième saison consécutive en 2021, Zhou a participé à sa première séance d'essais libres en F1 cette année, lors du GP d'Autriche.

Ma Qinghua était le dernier de ses compatriotes à avoir participé à ces essais, en 2012 et 2013, avec les équipes HRT et Caterham. Mais aucun Chinois n'a pris le départ d'un Grand Prix.

Le parcours de Guanyu Zhou (prononcer 'Gouane-Yu Djo') vers la catégorie reine du sport automobile a débuté en 2012, lorsque l'adolescent, né le 30 mai 1999 à Shanghai, débarque à Sheffield, dans le nord de l'Angleterre, pour rejoindre une écurie de karting.

Après de bons résultats en karting et dans différentes catégories de monoplaces, Zhou rejoint en 2019 la Renault Sport Academy, la filière du constructeur français (devenu Alpine) chargée d'encadrer de jeunes pilotes pour les faire progresser vers la F1.

Enorme marché

Pour sa première saison en Formule 2 (l'antichambre de la F1) en 2019, le Chinois avait fini meilleur 'rookie' (débutant), en se classant à la septième place avec l'écurie britannique UNI-Virtuosi Racing.

L'année dernière, fortement perturbée par l'épidémie de Covid-19, il a décroché sa première victoire dans la catégorie, à Sotchi, et a terminé sixième chez les pilotes.

Cette saison, il est deuxième à 36 longueurs du leader, l'Australien Oscar Piastri, avec deux manches (soit six courses) encore à disputer.

Zhou est aussi au coeur d'importants enjeux commerciaux: la Chine, qui a accueilli son premier GP à Shanghai en 2004, est un énorme marché pour la F1 et les constructeurs automobiles. Un pilote local y donnerait sans nul doute un coup de projecteur sur la discipline.

/ATS