La Suisse ne prend aucun adversaire à la légère
Damien Riat a inscrit contre le Danemark son 6e but du tournoi
Photo: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFILa Suisse a une fois de plus maîtrisé son sujet pour s'offrir à Stockholm une 2e finale mondiale en une année. Ne reste plus que la finale contre les Américains dimanche soir pour la der d'Ambühl.
'Au sein de cette équipe, on ne prend personne à la légère.' Cette phrase de Damien Riat reflète véritablement l'esprit qui anime cette sélection nationale qui n'en finit plus d'étonner par son calme, son réalisme et sa façon d'imposer son jeu à ses adversaires.
'On joue chaque match comme si c'était une finale, poursuit Damien Riat lorsqu'on lui demande ce qui fait la force de ce groupe. Dans ce match, on a réussi à mettre les goals assez vite. Et avec trois buts d'avance, c'est plus facile à gérer.'
Lorsque les joueurs sont passés devant la presse, il n'y avait pas une once d'euphorie. La satisfaction d'avoir gagné, naturellement, mais aussi ce sentiment qu'il y a quelque chose de grand à aller chercher. 'Non il n'y a pas d'euphorie, appuie Riat. On veut aller plus loin, on a encore faim de plus. Alors, rendez-vous demain! (réd: dimanche)'
Riat marque son sixième but
Avec six buteurs différents, la Suisse a une fois de plus pu s'appuyer sur son collectif. Des joueurs de NHL comme Niederreiter (deux buts), aux éléments de National League comme Malgin, Jäger, Riat, Moy ou Schmid. 'On a une équipe avec de la profondeur, de la première à la quatrième ligne, juge justement Damien Riat. Fischer n'a pas peur d'envoyer sa quatrième ligne contre la première ligne adverse.'
Buteur pour la sixième fois de la compétition, l'attaquant du LHC a encore attrapé le poteau dans le dernier tiers. 'Je pense que j'ai encore des buts en réserve dans cette canne, il me reste quelques munitions, dit-il en rigolant. Alors pourquoi pas un septième en finale?'
Une finale face aux Etats-Unis. Des Etats-Unis que la Suisse a battu 3-0 voici près de deux semaines dans un match référence où les Américains semblaient encore dans l'avion. Mais depuis, les joueurs à la bannière étoilée ont réveillé leur potentiel et ont dominé successivement la Tchéquie, la Finlande et la Suède. 'Ils sont montés en puissance et ça sera un match différent de celui des poules, imagine Damien Riat. Il faudra donner encore plus que ce qu'on avait fait contre eux.'
Tyler Moy super excité
Pour son premier Mondial à 29 ans, Tyler Moy avait eu l'occasion de défier son autre pays, celui où il est né, lors de la phase de poules. Cette fois, le joueur de Rapperswil va les retrouver en finale. 'C'est vraiment une histoire incroyable, lance-t-il avec un large sourire. De jouer contre eux lors de la phase de poules et de les retrouver en finale pour l'or, c'est dingue. Je suis super excité. On sait à quoi s'attendre et ce sera une vraie bataille. On doit regarder ce qui a fait notre succès. On aura cette chance et c'est pour ça qu'on fait ce sport.'
Est-ce que sa famille fera le voyage de Californie? 'Non, ils ne peuvent pas venir, regrette-t-il. Ils regarderont la télévision. Ce sera juste après 11h du matin, ça devrait aller.'
/ATS