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La gouvernance des Grenat pointée du doigt

06.09.2023 17h56 Rédaction

SFC

Un vent de suspicion souffle sur la gouvernance des Servettes. Selon la Tribune de Genève, la gestion du groupe Grenat par Didier Fischer, président de la Fondation 1890, contient des zones d’ombre. Des possibles conflits d’intérêts sont pointés du doigt. La Fondation 1890 mène actuellement un audit interne qui s'achèvera à la fin du mois.

Dans un article ce mercredi, la Tribune de Genève met en lumière des risques de conflit d’intérêts impliquant des dirigeants Grenat. Selon le quotidien, Didier Fischer le président de la Fondation 1890, entité qui s’occupe des groupes sportifs du Servette, aurait des liens d’intérêts externes aux clubs.

Concrètement, c’est à travers Genève Sports SA– société qui concentre les activités commerciales et administratives Grenat – que des mandats ou des prestations auraient été fournis à trois sociétés externes (une société de conseils, un câblo-opérateur genevois et un établissement médical). Coïncidence, ces trois entreprises sont liées à Didier Fischer au registre du commerce genevois.

À noter que selon le droit privé, la collaboration entre des sociétés présidées par un même actionnaire n'est pas prohibée tant que les prestations facturées demeurent au prix du marché.

Les conclusions de l'audit interne attendues

Ancien président de la Fondation du Stade de Genève, le député Jean-Marc Guinchard a démissionné en septembre 2022 invoquant des différends avec la gouvernance et un manque de confiance en Didier Fischer. A la lecture du travail de nos confrères, il se montre «inquiet» par rapport aux soupçons de conflit d'intérêts et se dit surpris d'apprendre qu'un audit a été commandé par la fondation 1890. Si les faits sont avérés, Jean-Marc Guinchard estime que des mesures devront être prises: «Il faudra changer la structure, éviter ces conflits d'intérêts et mettre un terme à ce qui a été cité comme une "politique de petits copains"», explique-t-il. 

Contacté, le groupe Grenat ne souhaite pas faire de commentaires. Silence radio aussi pour le président de la Fondation 1890. De son côté, l’autorité cantonale de surveillance des fondations, l’ASFIP, n’entend pas commenter ce cas précis pour des raisons de secret de fonction. L’organe indique toutefois prendre connaissance des articles parus dans la presse.

Cet été, la Fondation 1890 annonçait démarrer un projet de stabilisation avec un audit interne et des réorganisations pour une gouvernance la plus aboutie possible. Les conclusions de l’audit sont attendues d’ici à fin septembre.