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La pression change de camp

17.04.2023 06h23

La pression change de camp

Un héros nommé Damien Brunner.

Photo: KEYSTONE/ANTHONY ANEX

Bienne et Genève-Servette ont gagné à domicile lors des deux premiers matches de la finale des play-off. Les deux équipes ont bouclé leur week-end avec plusieurs certitudes et quelques incertitudes.

Le 27 mars dernier, Mike Künzle climatisait la BernArena à 1’’5 de la sirène, permettant au HC Bienne d’accéder aux demi-finales des play-off. Dimanche soir, Damien Brunner a imité son compère en logeant la rondelle hors de portée de Robert Mayer à 7’’4 du terme de la partie.

Face à un Genève-Servette impérial aux Vernets depuis le début des play-off (7 matches, 7 succès), les Biennois étaient dans l’obligation de l’emporter à domicile, sous peine d’être contraints à gagner deux fois loin de leur glace.

Rester invaincus aux Vernets

Avec cette alternance de matches à domicile et à l’extérieur, la pression passe donc à nouveau prioritairement dans le camp de Genevois, qui visent à rester invaincus à domicile.

Il n’en demeure pas moins que les hommes de Jan Cadieux ont pris un coup sur la tête, dimanche. Derrières au score depuis la 2e minute, les Aigles avaient bien cru avoir fait le plus dur lorsque Roger Karrer a égalisé à la 56e. C’était sans compter sur Damien Brunner...

Sous l'oriflamme d'Olivier Anken

Le deuxième but de la soirée de l’ancien attaquant du HC Lugano a tout du symbole. Le no 96 a réalisé sa déviation du bout de la canne, juste sous l’oriflamme installée dans le toit de la patinoire d’un certain... Olivier Anken, le gardien titulaire lors des trois titres seelandais (1979, 1981,1983). Comme si en un éclair, Damien Brunner avait été adoubé par ses pairs pour entrer, lui aussi, dans la légende du club biennois.

Mais avant de devenir l’un des hommes symbole d’un hypothétique quatrième titre, Damien Brunner sait pertinemment que le plus dur reste à venir, lui, qui à 37 ans, n'a jamais soulevé le trophée.

Box-play genevois au top

Car, oui, Genève-Servette a été doublement surpris, dimanche, en encaissant deux buts d'entrée, puis la réussite en toute fin de partie de Brunner. Reste que le GSHC possède suffisamment d’arguments pour renouer avec le succès, et ce dès ce mardi.

Depuis le début de la série, le box-play des protégés de Jan Cadieux a systématiquement pris le dessus, sur le power-play de leurs rivaux. De plus, lors des deux matches disputés, les Lémaniques ont à chaque fois cadré plus de frappes que leurs adversaires. En power-play, ils ont même inscrit un précieux 2-0 lors de l’acte 1.

Tenir ses nerfs

Mais si Genève-Servette veut s’éviter une trop longue série, Marco Maurer et consorts devront tenir leurs nerfs. Il n’est pas acceptable de concéder quatre pénalités en 4’27’’, comme dimanche. C’est là, l’une des clés de cette série. Face à des Biennois, plus zen, qui patinent comme des fous, les Genevois aiment à durcir le jeu, flirtant parfois avec la légalité.

Entre le rationnel et appliqué mais parfois trop fautif Genève et un Bienne qui veut imprimer son rythme coûte que coûte, la série pourrait bien ne s'achever que la semaine prochaine, soit en six ou sept rencontres.

/ATS