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Le Geneva Open, un grand parmi les «petits tournois»

25.05.2023 19h07 Rafael Pacheco

gonet geneva open

L’engouement autour du Gonet Geneva Open grandit perpétuellement. Actuellement classé comme un tournoi ATP250, le niveau de jeu et les joueurs présents chaque année au Tennis Club des Eaux-Vives n’a rien à envier aux tournois ATP500 de plus gros calibre. Au point de se demander si le Gonet Geneva Open peut rêver plus grand.

Édition après édition, Le Gonet Geneva Open ne déçoit pas. Cette semaine, deux joueurs du top-ten, douze des cinquante meilleurs joueurs au monde dont des anciens numéros deux et trois mondiaux foulent la terre batture à Genève. Du beau monde qui peut laisser croire à un tournoi plus prestigieux.

Actuellement classé comme un ATP250, le Geneva Open a la cote. Les joueurs de cette huitième édition y voient un potentiel ATP500, tournoi de la catégorie supérieure. «Evidemment, c'est bien plus que les standards habituels des 250. Je pense que le gros problème est qu'il se déroule la semaine précédant un Grand Chelem. Mais oui, la qualité de tout ici, ça pourrait être un ATP500, un tournoi de plus haut niveau, c'est certain», confie l'Américain Taylor Fritz (ATP9). Même avis pour Grigor Dimitrov, ancien numéro trois mondial, qui souligne le «potentiel» du tournoi.

«Ça pourrait être un ATP500, un tournoi de plus haut niveau, c'est certain» – Taylor Fritz

L’organisation du Gonet Geneva Open a comme maître mot l’amélioration. Reste qu’à ce jour, les instances professionnelles du tennis ne délivrent pas de licence ATP500 pour des tournois se déroulant une semaine avant un Grand Chelem. Thierry Grin, directeur du Geneva Open, estime que la règle pourrait changer prochainement au vu des résultats des joueurs comme Casper Ruud, vainqueur du tournoi l'an dernier et finaliste à Roland Garros. 

Marc Rosset, directeur sportif du Geneva Open, rappelle l'ambition de vouloir s'améliorer tous les ans tout. Il rappelle également la difficulté de garder un même niveau à chaque édition, «comme au tennis où l'on défend ses points année après année».

Pour Mathieu Aeschmann, journaliste tennis pour Tamedia, devenir un ATP500 ne serait pas forcément avantageux puisque la catégorie ne garantit pas une présence accrue des meilleurs joueurs. «Être un 250 de référence, c'est parfait! Je serais à leur place, je ne viserai pas beaucoup plus haut» précise le spécialiste.

Si l’ATP modifie son règlement, le Gonet Geneva Open pourrait donc théoriquement évoluer. En 2017, le tournoi avait reçu le prix de la meilleure progression pour un tournoi européen du circuit. En attendant, La forme actuelle de l’événement, elle, convainc joueurs et public.