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Le procès en appel du patron du PSG prévu du 7 au 10 mars

11.01.2022 20h24

Le procès en appel du patron du PSG prévu du 7 au 10 mars

Photo: KEYSTONE/AP/GRAHAM DUNBAR

Le procès en appel de Nasser Al-Khelaïfi, patron de beIN Media et du Paris SG, dans une affaire de droits TV impliquant également l'ex-numéro 2 de la Fifa Jérôme Valcke, se tiendra du 7 au 10 mars à Bellinzone, selon des documents du Tribunal pénal fédéral (TPF).

Le procès se déroulera devant la cour d'appel du TPF. Le Ministère public de la Confédération (MPC) avait annoncé mi-février 2021 qu'il ferait appel du jugement rendu fin octobre 2020 par le Tribunal pénal fédéral et qui marquait une défaite en rase campagne pour le ministère public.

M. Al-Khelaïfi avait été acquitté, tandis que Jérôme Valcke écopait d'une peine légère assorti du versement de 1,65 million d'euros au civil. Les deux hommes étaient accusés d'avoir conclu un pacte dans le dos de la Fifa, relevant de la 'gestion déloyale' et passible de cinq ans de prison.

Au terme de dix jours d'audience en septembre 2020, le parquet avait requis 28 mois d'emprisonnement contre le dirigeant qatari, 3 ans contre Jérôme Valcke et 30 mois contre un homme d'affaires grec, Dinos Deris, acquitté du chef de 'corruption privée' dans une affaire distincte.

Condamné au civil

Comme l'accusation, le Tribunal pénal fédéral avait estimé que M. Valcke avait monnayé son soutien à beIN en échange d'une luxueuse villa sur la Côte d'Emeraude sarde, achetée pour lui 5 millions d'euros fin 2013 par une société brièvement détenue par Nasser Al-Khelaïfi.

L'ancien secrétaire général de la Fifa avait sollicité l'aide du dirigeant qatari pour financer la 'Villa Bianca', quelques mois avant la signature en avril 2014 d'un contrat entre beIN et l'instance du football portant sur les droits en Afrique du Nord et au Moyen-Orient des Mondiaux 2026 et 2030.

Dans leur jugement civil, les magistrats avaient même qualifié de 'pot-de-vin' l'acompte pour la demeure remboursé par Nasser Al-Khelaïfi à Jérôme Valcke. Ils ont donc condamné ce dernier à rembourser la Fifa.

Mais pas au pénal

Mais au pénal, le tribunal ne pouvait condamner pour 'corruption privée', la Fifa ayant retiré sa plainte après un accord avec M. Al-Khelaïfi, aux termes jamais dévoilés.

Quant à l'accusation de 'gestion déloyale', rien n'indique selon les juges que la fifa aurait pu obtenir mieux que les 480 millons de dollars pour deux Coupes du Monde, promis par beIN.

Dans un dossier distinct, Jérôme Valcke était accusé d'avoir touché 1,25 million d'euros de la part de Dinos Deris, pour favoriser l'obtention des droits médias de plusieurs Coupes du monde en Grèce et en Italie: il a là encore été blanchi de l'accusation principale, mais condamné pour avoir inscrit ces pots-de-vin sous le terme de 'prêts' dans sa comptabilité.

/ATS