Sport

Méthode pour réduire les risques de blessures dans les snowparks

11.03.2022 10h33

Méthode pour réduire les risques de blessures dans les snowparks

Le frottement entre le ski ou le snowboard et la neige influence fortement la vitesse avant un saut.

Photo: BRUNO AUGSBURGER PHOTOGRAPHY

Des chercheurs du WSL ont déterminé comment les différentes conditions de neige influencent la vitesse d'élan des sauts en slopestyle et en big air dans les snowparks. Cette nouvelle méthode devrait aider à réduire les risques de blessures des athlètes.

Une piste glacée permet au ski de glisser plus rapidement, alors qu'une neige fraîche et mouillée le freine. La nature de la neige modifie la friction entre les skis et la surface, ce qui a un effet direct sur la vitesse, a indiqué vendredi l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage WSL.

Les athlètes qui participent à des compétitions de slopestyle et de big air risquent de se blesser si leur vitesse de saut ne se situe pas dans la bonne fourchette pour atterrir dans la zone dite 'sweet spot'. Les sauts trop courts ou trop longs sont à éviter.

Anticiper les changements

Le chercheur du WSL Fabian Wolfsperger a présenté un modèle qui prédit le frottement entre les skis et la neige en fonction des caractéristiques de la neige. Le calcul précis du frottement aide les constructeurs de parcours à aménager des snowparks plus sûrs et donne aux organisateurs de compétitions la possibilité d'anticiper les changements du coefficient de frottement de la neige et donc le risque de blessures.

Pendant deux hivers, les chercheurs ont analysé plus de 200 trajets de skieurs et de snowboardeurs sur deux pistes d'essai du domaine skiable de Davos (GR). Ils ont ainsi pu déterminer le coefficient de frottement dans un large éventail de conditions de neige.

Choisir le bon moment

Le frottement de la neige peut varier considérablement d'un jour à l'autre, mais aussi en l'espace de quelques heures. Pour les responsables des compétitions, il est important de connaître cette variabilité. Choisir le bon moment pour une compétition pourrait ainsi permettre d'éviter des blessures graves aux athlètes.

Il n'est pas forcément nécessaire de disposer d'un équipement de mesure particulier pour déterminer grossièrement la vitesse d'élan des sportifs. En tenant compte des conditions météorologiques, il est possible d'estimer le frottement à l'aide d'un thermomètre et d'une caractérisation visuelle de la neige, soulignent les chercheurs.

/ATS