Sport

Moins de show et plus de voile pour le 86e Bol d’Or

11.06.2025 18h45 Rédaction

Le départ de la 86e édition du Bol d’Or du Léman sera donné ce samedi matin depuis la Société nautique de Genève. Une édition marquée par un recentrage stratégique, comme l’explique Yann Petremand, président du comité d’organisation.

Alors que les éditions précédentes cherchaient à ouvrir largement l’événement au public, cette année, les organisateurs ont voulu renouer avec l’esprit du club. «On s’est rendu compte que le grand public restait souvent à l’écart, peut-être intimidé par un univers perçu comme élitiste», confie Yann Petremand.

Résultat: les festivités retrouvent leur ancrage au cœur du port de la Nautique, dans une atmosphère plus intime, entourée des bateaux de course. L’idée? Favoriser les échanges entre marins, membres du club et curieux, dans un cadre plus propice à la rencontre.

Une édition sobre mais ambitieuse

Autre changement notable: la disparition du sponsor-titre. Exit les appellations commerciales, le «Bol d’Or du Léman» revient à une appellation épurée. Ce choix, s’il a nécessité certains ajustements budgétaires, n’a pas nui à la qualité de l’organisation. «J’ai la chance d’être entouré d’une équipe mixte de bénévoles et de professionnels chevronnés. Cela permet de maintenir un haut niveau, même en réduisant un peu la voilure», assure Yann Petremand.

Une nouveauté technique marque aussi cette édition: l’arrivée se fera dans l’axe du tout nouveau phare Iliam, inauguré récemment. Il permet notamment de réinstaller une cabine de départ et d’arrivée, disparue lors des récents travaux portuaires. Une avancée saluée pour le jury, les sponsors et les passionnés.

Une flotte prestigieuse malgré la météo incertaine

Côté chiffres, près de 400 bateaux étaient déjà inscrits à la veille de la clôture des inscriptions. Un nombre en ligne avec la moyenne des années précédentes. Et la qualité est bien au rendez-vous. Parmi les favoris: les volants TF35, très performants, et les éternels D35, particulièrement efficaces dans les conditions de vent léger. Chez les monocoques, les Psaros 33 et 40, ainsi que le tout nouveau K2, suscitent beaucoup d’attentes.

Quant à la météo, elle s’annonce incertaine. Peu de vent et des températures élevées pourraient compliquer la course. «Mais comme chaque année, on pourrait être agréablement surpris», glisse Yann Petremand.

Le départ sera à suivre en direct sur Léman Bleu, ce samedi matin dès 9h45.