Nicolas Gonet: «Ce tournoi m’est cher»

Le copropriétaire du Gonet Geneva Open revient sur son aventure avec le tournoi. Il insiste pour que l’événement reste à Genève.

Quand le Geneva Open menaçait de disparaître, Nicolas Gonet a pris ses responsabilités. Sponsor principal depuis 2021, il est devenu copropriétaire du tournoi pour éviter son départ. «Il fallait sauver le tournoi, il y avait un vrai risque qu’il quitte Genève», confie-t-il.

Aux côtés de l’ancien joueur Rainer Schüttler, Gonet a racheté l’événement pour lui garantir un avenir durable au Parc des Eaux-Vives. Son positionnement, à une semaine de Roland-Garros, attire les meilleurs. «Genève offre un cadre unique, propice à la concentration. Beaucoup de joueurs aiment venir ici se préparer dans le calme.» Cette année encore, Novak Djokovic et Taylor Fritz sont au rendez-vous.

De sponsor à acteur stratégique

De simple soutien, Gonet est devenu un acteur à part entière du Geneva Open. «Je participe aux décisions, je rencontre les joueurs, les organisateurs. C’est un privilège.» Cette implication lui a permis d’intégrer le circuit ATP, où les tournois détiennent la moitié des droits aux côtés des joueurs. «Les revenus TV sont essentiels. Et comme l’ATP souhaite réduire le nombre de 250, chaque tournoi compte.»

Encourager la relève suisse

Le Geneva Open n’est pas réservé aux têtes d’affiche. Il se veut aussi tremplin pour les jeunes talents suisses. «C’est notre philosophie. Offrir une chance à ceux qui arrivent, même s’ils ne franchissent pas toujours les qualifications.» Cette année, un seul Suisse figure dans le tableau principal.

Enfin, la volonté est claire: maintenir le tournoi à Genève. «Je suis Genevois, ce tournoi m’est cher. Il n’y a pas tant d’événements sportifs majeurs ici. Celui-là doit rester», insiste Nicolas Gonet. Et de conclure, confiant: «Dans dix ans, le Geneva Open sera toujours là.»