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Nino Schurter: « Paris 2024 n'est pas une obsession »

04.05.2023 06h00

Nino Schurter: "Paris 2024 n'est pas une obsession"

Nino Schurter: il veut devenir l'unique recordman de victoires en Coupe du monde.

Photo: KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER

Une nouvelle motivation et un élan retrouvé: Nino Schurter aborde la saison 2023 avec l'ivresse d'un néophyte alors qu'il fêtera ses 37 ans le 13 mai prochain.

Après deux années difficiles, Nino Schurter a retrouvé le chemin du succès en 2022 avec un titre mondial et la victoire au classement général de la Coupe du monde. 'Ces résultats m'ont poussé à prolonger ma carrière, explique le Grison. Si je n'avais pas la conviction d'être toujours capable de me battre avec les meilleurs, il est évident que la situation serait bien différente aujourd'hui...'

Paris 2024 n'est toutefois pas l'objectif suprême que le Champion olympique de 2016 poursuit désormais. 'Je n'en fais pas une obsession, avoue-t-il. Je serai à Paris seulement si je suis en mesure de gagner une médaille. Mais si je me qualifie à l'arraché et si me je rends compte que le podium est inaccessible, je préférerai laisser ma place à un coureur plus jeune.'

Nino Schurter vise surtout un 34e succès en Coupe du monde pour devenir l'unique recordman de victoires devant le Français Julien Absalon. 'Gagner encore une course Coupe du monde serait magnifique, dit-il. Les Championnats du monde de Glasgow avec la présence de Peter Sagan m'inspirent également.' A l'entendre, il y a encore tellement de belles choses à faire avant Paris 2024.

La forme est là

Le Grison assure que la forme est là. 'Mes valeurs à l'entraînement sont celles de mes meilleures saisons, glisse-t-il. Le début d'année a répondu à mes attentes avec une victoire à l'Ile d'Elbe lors de la Capolivera Legend et un bon ressenti au Cape Epic.' Le choix d'explorer de nouvelles pistes à l'intersaison brise une routine qu'il trouve à la longue usante. 'Ce sont de petites choses, mais c'est important pour la tête', dit-il comme peut l'être le soutien inconditionnel de sa compagne. 'Surtout, elle croit toujours en moi', sourit-il.

L'orgueil du champion le guide aussi. 'Je veux toujours gagner. C'est ce qui me pousse. Mais rien ne serait possible si je ne trouvais pas toujours autant de plaisir dans l'effort, souligne-t-il. Le VTT est toujours pour moi le plus beau sport au monde. Je vis le même rêve éveillé. Je suis dans la nature, je peux voyager, découvrir les plus beaux parcours que l'on puisse imaginer. Mais je le répète, sans la victoire au bout, le tableau n'est plus aussi idyllique. J'ai pu le vérifier en 2020 et en 2021....'

/ATS