Paul Gravet: «Ça récompense le travail de toute l'équipe»

Élu MVP de la finale, Paul Gravet revient sur l’incroyable victoire des Lions de Genève face à Fribourg Olympic. Il raconte les émotions du titre, la force du collectif, l’importance d’un public en fusion et même l'avenir des Lions.

Outsiders et désormais champions. Les Lions de Genève ont déjoué tous les pronostics en battant Fribourg Olympic en finale du championnat suisse de basketball. Au cœur de cette performance historique: l'ailier Paul Gravet, désigné homme du match et sacré MVP de la série.

24 heures après avoir soulevé le trophée, le joueur des Lions peine encore à réaliser l'exploit accompli: «On savait qu'on en était capable, mais de le faire, c'est encore autre chose ... Hier soir, entre nous, on s’est répété plusieurs fois: on l’a fait», confie-t-il.

Dans une finale haletante, les Lions étaient pourtant menés de 12 points après seulement six minutes de jeu. «C’est le public qui nous a portés, quand on a entendu les 2'000 personnes, on a trouvé la force de croire que c'était encore jouable », explique Paul Gravet. Le tournant ? Une montée en intensité dès la seconde mi-temps. «On a coupé leur contre-attaque, verrouillé les rebonds offensifs. On les a forcés à jouer à notre rythme.» Résultat: trois victoires d'affilée face à un Fribourg qui n'avait qu'une défaite cette saison.

Les Lions rugiront à nouveau

Pour Paul Gravet, battre son ancien club rend la victoire singulière: «J’ai joué cinq ans à Fribourg, la plupart sont encore mes anciens coéquipiers. Ce titre a une saveur particulière.» Modeste malgré son titre de MVP, il insiste: «Ça récompense le travail de toute l’équipe. Ça aurait pu être n’importe qui d’autre».

Malgré une saison mouvementée — nouveau président, nouveau comité, nouvel entraîneur — les Lions ont trouvé une alchimie rare. Coupe de Suisse et Championnat en poche, ils ne sont passés qu'à quelques possessions d’un triplé avec la SBL Cup. Alors, à l'heure du bilan, peut-on parler de saison parfaite? Paul Gravet a un avis tranché: « Pas loin, oui. C’est très encourageant pour le club. Ils travaillent énormément et se professionnalisent à grande vitese. Genève jouera encore les titres». Rendez-vous la saison prochaine.