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Servette: un match pour l'histoire

04.04.2023 07h00 Pierre Pillet

Servette

Servette affronte Lugano mercredi soir en demi-finale de Coupe de Suisse. Les Grenat pourraient retrouver la finale, 22 ans après le dernier titre obtenu le 10 juin 2001. Sébastien Fournier se rappelle de l'épopée de son équipe.

C'était dans une autre vie. Avant les problèmes financiers, avant les faillites. Le dernier titre du Servette remonte à 2001, une Coupe de Suisse gagnée contre Yverdon. A l'aube d'une nouvelle occasion pour les Grenat, Sébastien Fournier se souvient: «Le match le plus simple, c'était la finale. A la mi-temps, c'était déjà presque décidé. Et le 3-0 est tombé rapidement.»

«Servette n'est pas spécialiste de la Coupe»

En 2001, Sébastien Fournier était sur le terrain. Mais c'est bien l'après-match qui a marqué les esprits du Valaisan d'origine: «Je me souviens bien du retour sur Genève, de la communion avec le public. Nous étions montés depuis l’horloge fleurie jusqu’aux Charmilles en tracteur si mes souvenirs sont bons. C'était sympa de gagner, Servette n'est pas un spécialiste de la Coupe. Il y a plus de finales perdues que gagnées.»

Nouvelle occasion, 22 ans après

Mercredi, le Servette FC aura une nouvelle occasion d'inscrire son nom sur le trophée, de remporter son 32e titre, sa huitième Coupe de Suisse. Les Grenat affrontent Lugano. «C'est une jolie rencontre, analyse Sébastien Fournier. C'est le tenant du titre. Lugano est une équipe qui voyage assez bien, qui prend peu de buts. Servette a souvent de la peine à les manoeuvrer, mais c'est l'occasion de le faire.»

Le club annonce ce lundi que le stade se remplit rapidement. La Tribune Nord arrive tout bientôt à saturation.

A. Geiger: «Il est plus simple d'affronter Young Boys que Lugano»

A un peu plus de 24 heures du coup d'envoi, l'effervescense commençait gentiment à monter du côté du Stade de Genève. En atteste le nombre de journalistes présents (dont certains tessinois) à la traditionnelle conférence de presse d'avant-match. On y retrouvait un Alain Geiger détendu accompagné du meilleur buteur servettien Chris Bedia. L'entraîneur valaisan insista sur la force défensive luganaise, «un roseau qui ne rompt pas.»

Balayant les questions sur une éventuelle sortie en apothéose avec Servette en cas de victoire finale, il donna plutôt ses ingrédients pour remporter la rencontre demain. «En Coupe, ce sont souvent les plus audacieux qui remportent le graal, explique Alain Geiger. Cette compétition, c'est avant tout un esprit d'équipe et c'est dans ce sens-là que je vais motiver l'équipe.»

A côté du coach, l'attaquant Chris Bedia indiquait qu'il se satisferait volontier d'une soirée sans but inscrit si Servette venait à se qualifier pour la finale. Celui qui compte six réussites cette saison ne semblait pas tétanisé par l'enjeu, connaissant peu l'historique servettien en Coupe de Suisse. «On sait que ce n'est pas simple de gagner une Coupe mais on va tout essayer à la maison pour remporter ce match», développe l'ancien Sochalien. 

Omeragic ou Frick dans les cages ?

Servette devra encore faire sans David Douline demain, toujours blessé. Enzo Crivelli sera de lui de retour et remplaçera Ilyes Chaïbi dans le groupe. Interrogation principale, qui de Jérémy Frick ou Edin Omeragic sera titularisé dans les buts ? Le jeune portier de 21 ans a disputé pour l'instant toutes les rencontres de Coupe mais les adversaires étaient largment inférieurs au SFC sur le papier. Cet après-midi, Alain Geiger est resté évasif sur le choix du gardien: «Nous verrons bien demain.»