Suisse

Le paxlovid, traitement oral efficace pour faire face au Covid

18.01.2022 18h06 Céline Argento

paxlovid

La vaccination plafonne en Suisse à 68%. Face au Covid et au variant Omicron, les traitements médicamenteux pourraient être une solution. En France, le Paxlovid sera disponible en pharmacie fin janvier. 

Fluvoxamine, Budésonide, Molnupiravir, Ronapreve, Paxlovid….Autant de noms qui vous seront peut-être bientôt familiers. Les traitements contre le Covid, ou plutôt contre les formes graves de la maladie se développent. À ne pas confondre avec les traitements pour les personnes déjà hospitalisées. 

Quel est le plus prometteur ?

En France, le Paxlovid, produit par Pfizer sera disponible en pharmacie fin janvier. Il se présente sous la forme de pilules. Le traitement serait très efficace. «C'est la première fois que nous avons un médicament oral aussi efficace, car il réduit de 90% le risque d'hospitalisation. Il s'adresse toutefois aux patients à risque» explique la professeure Alexandra Calmy. Le traitement devra être pris dans le trois à cinq jours après l’apparition des symptômes pour être efficace. 

Pfizer souhaite produire jusqu’à 120 millions de boîtes de ce médicament dans le monde dès 2022. Les Etats-Unis en ont commandé 20 millions. Nous l’apprenions aujourd’hui, Pfizer a déposé une demande auprès de Swissmedic pour l’approbation de ce médicament, sans savoir quand interviendra son homologation.

Un traitement suisse ?

Swissmedic a généralisé le Ronapreve de Roche le 23 décembre dernier. Il est injecté par voie sous-cutanée ou intraveineuse. Mais il connaît une limite désormais: «Comme il cible la protéine Spike, il est sensible aux mutations. Il n'est donc pas efficace contre Omicron». 

Le Paxlovid, de Pfizer, reste lui efficace contre le variant. D’autres traitements comme le Molnupiravir sont à l’étude mais avec, semble-t’il, moins d’efficacité.

Est-ce pour autant la fin du vaccin ? 

Pour la professeure Calmy, «nous avons plus de recul sur le vaccin que sur ces traitements médicamenteux. Et un médicament n'est jamais sans effet secondaire. Même le paracétamol en a. De plus, ce serait une mauvaise stratégie sanitaire que d'arrêter le vaccin maintenant.»

Combiner vaccin et médicament sans supprimer l’un ou l’autre. Telle est la préconisation de la professeure Calmy. À l’image aujourd'hui de la grippe.