Nuria Gorrite: «Le chasselas management est un peu caduc aujourd’hui»
La Présidente du Conseil d’État vaudois nous parle de sa vision de la politique, de ses origines, de ses relations avec le canton de Genève. Morceaux choisis de son grand entretien.
Au Gouvernement vaudois depuis 2012 et à sa présidence depuis 2017, des élections se profilent dans quelques semaines. Nuria Gorrite souhaite rempiler pour un nouveau mandat et assure qu’elle n’est pas usée par le pouvoir: «c’est toujours sain de se poser la question. Après une rapide pesée des intérêts, oui, j’ai encore envie de m’engager pour mon canton».
Issue de la gauche ouvrière et d'une famille de travailleurs syndicalistes, la Présidente du Conseil d'État vaudois est aujourd'hui au pouvoir. Comment arrive-t-elle à rester connectée à «sa» réalité? L'intéressée explique ne jamais oublier d'où elle vient et ajoute que son multiculturalisme est bénéfique: «L’amour ça s’additionne, ça ne se divise pas».
Nuria Gorrite est une femme qui va encore en boîte de nuit et adore danser. Sa réputation de femme festive ne l'empêche d'allier plaisir et carrière politique. La conseillère d'État s'en amuse: «que je sache ce n'est pas sanctionné pas le code pénal».
La réputation entre les deux cantons du Léman peut paraître parfois explosive. Or, Nuria Gorrite affirme que les relations sont «étroites» et que les destins de Genève et Vaud sont «communs», raison pour laquelle les deux territoires font souvent front commun au niveau institutionnel. La Conseillère d'Etat mentionne la bonne relation qu'elle entretient avec ses homologues genevois, notamment avec Serge Dal Busco qui partage ses idées en termes de mobilité urbaine.
Concernant l'actualité olympique, avec des Jeux organisés à Pékin et contestés sur le plan des droits humains, Nuria Gorrite explique que le canton de Vaud, territoire qui abrite le siège du Comité International Olympique, n'a pas à se positionner sur les choix de l'instance sportive. La femme politique précise que la canton est ravi d'accueillir les fédérations internationales pour des raisons économiques évidentes mais aussi pour la stimulation du sport au niveau cantonal.