La pandémie, cause majeure de la hausse des tentatives de suicide

Les mesures mises en place pour contrer la pandémie ont fortement impacté les adolescents, encore plus que les adultes. Entre manque d’interactions sociales et crise suicidaire qui ont pratiquement doublé depuis le début de la pandémie. Les unités de soins ainsi que les fondations tentent tant bien que mal de mettre en place des campagnes d’aides pour tous ces jeunes mais déplorent le manque de moyens. 

Le 147, c’est la ligne utilisée par ces jeunes en détresse. Des tentatives de suicide en augmentation de près de 40% depuis 2019. Un constat qui inquiète la fondation Pro Juventute. Avec la situation actuelle, un dispositif d’urgence est utilisé par les conseillers qui pourrait leur permettre de rester en vie.

Des liens sociaux coupés

Dans ce centre de soins hospitaliers, les patients sont âgés de 13 à 18 ans avec en moyenne 30 jeunes admis dans cette unité. Mais ces chiffres se sont envolés en 2 ans, avec 49 adolescents pris en charge. Les raisons: un entourage démuni et des psychopathologies plus lourdes, développées durant cette période. Et pour éviter à ces jeunes de passer à l’acte, Les médecins et thérapeutes proposent des prises en charge individuel, en famille et en groupes. C’est ce que propose la fondation pro juventute avec leur service conseil, engagé en matière de prévention. Malgré leur peu de moyens, ils ont mis au point une plateforme de discussion appelée peer chat. Mais pour développer ce genre de concept, il faut des moyens financiers. Des discussions sont en cours avec les instances politiques pour faire entendre ces besoins.

Selon ces intervenants, leur message est clair : tout le monde peut être acteur de prévention grâce au lien social, primordial dans cette période.