Suisse

Aucun cas déclaré de variole du singe en Suisse

20.05.2022 18h27 Lucie Hainaut

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Elle s’appelle la variole du singe, ou Orthopoxvirose simienne. Cette maladie provoque de la fièvre et des éruptions cutanées, semblables à la varicelle. Si elle est en général sans gravité, elle fait parler d’elle depuis quelques jours. En cause: plusieurs cas détectés en Amérique du Nord, en Australie et en Europe, dont un premier cas confirmé en France.

Les HUG hébergent le centre national de référence pour les infections virales émergentes: si un cas de variole du singe se déclare en Suisse, c’est ici à Genève que l’échantillon sera analysé. «On a travaillé ces derniers jours à contrôler nos PCR spécifiques pour cette famille virale qui nous permettra de faire des analyses et de confirmer ou d’infirmer un résultat d’analyse» explique le Dr Pascal Cherpillod, co-responsable du centre.

Une maladie connue depuis plusieurs années

La variole du singe, monkeypox en anglais, est connue depuis 1970. Elle est transmise à l’humain par des animaux comme des rongeurs ou des primates. On la trouve surtout en Afrique centrale et de l’Ouest. Le plus souvent, les infections hors Afrique sont des cas isolés comme des retours de voyage. Mais aujourd’hui, tout ne se passe pas comme d’habitude: «La situation est un peu différente, à la fois dans le nombre de cas et dans la répartition géographique. Dans les dernières 24-48h ont été confirmés des cas dans plusieurs pays d’Europe mais aussi en Amérique du Nord, aux Etats-Unis, au Canada, ou en Australie» souligne la Dre Pauline Vetter, cheffe de clinique au centre des maladies virales émergentes HUG.

Une situation étonnante

Pour l’heure, difficile d’expliquer la situation: «On ne sait pas pourquoi un cas émerge en Ile-de-France, et puis quelques temps après en Suède, en Italie ou au Portugal. Certains cas sont à peu près liés entre eux mais beaucoup ne le sont pas donc pour l’instant, cette maladie reste une énigme» relève Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l'Institut de santé globale de l’UNIGE. La variole du singe se transmet via des liquides biologiques comme la salive ou le sang. Pour l’heure, la médecin cantonale recommande de consulter son généraliste en cas de fièvre avec syndrome grippal et de lésions sur la peau. D’autres informations pourraient suivre dans les prochains jours, selon l’évolution du virus.