Suisse

La coopération avec l'OTAN doit être renforcée, dit le gouvernement

07.09.2022 17h00

La coopération avec l'OTAN doit être renforcée, dit le gouvernement

La Suisse devrait à l'avenir coopérer plus étroitement avec l'OTAN, estime le Conseil fédéral dans un rapport (archives).

Photo: KEYSTONE/EPA PAP/TOMASZ WASZCZUK

La Suisse doit renforcer sa coopération militaire avec l'OTAN, en respectant la neutralité. Le Conseil fédéral a publié mercredi un rapport tenant compte de la guerre en Ukraine. L'armée doit aussi remédier à des 'lacunes critiques' en matière d'armes antichars.

En attaquant militairement l'Ukraine, la Russie a détruit les fondements d'un ordre de paix en Europe qui reposait sur des règles précises, écrit le gouvernement dans un communiqué. Les armées européennes se réorientent vers la dissuasion et la défense contre une attaque militaire et vers la guerre conventionnelle. Une nouvelle dynamique de coopération entre Etats européens est en marche.

La Suisse doit en tenir compte pour renforcer sa propre capacité de défense, estime le Conseil fédéral. Dans cet esprit, le rapport complémentaire au rapport sur la politique de sécurité 2021 présente les possibilités de développement de la coopération avec l'OTAN et l'UE.

Concrètement, il s'agit de 'participation renforcée à des exercices, une extension de la capacité de coopération militaire, une intensification du statut de partenariat avec l'OTAN et une participation de l'armée à des formations de l'UE pour des opérations de sauvetage ou d'évacuation'.

'Lacunes critiques'

Parallèlement à la coopération, la modernisation de l'armée suisse doit être accélérée, souligne le rapport. Le Département fédéral de la défense (DDPS) se dit satisfait de la planification des capacités dans les domaines de conduite, de cyberdéfense de mobilité et d'appui contre des attaques aériennes.

Mais des lacunes critiques existent en matière de défense antichar. Les capacités à tenir un conflit sur la durée, notamment en ce qui concerne les stocks de munitions, sont aussi insuffisantes.

Le DDPS 'envisage d'acquérir des missiles sol-sol de longue portée'. Il veut aussi réclamer plusieurs centaines de millions de francs pour des stocks de munitions et de missiles avec le programme d'armement 2023.

Déjà en cours

La guerre en Ukraine a fait réagir la droite du Parlement dès mars. Les Chambres ont notamment adopté une motion, soutenue par le Conseil fédéral, exigeant que les dépenses annuelles de l'armée atteignent 1% du PIB au plus tard en 2030, soit entre 7 et 9 milliards de francs selon l'évolution.

/ATS