Suisse

Les Verts vaudois lancent Raphaël Mahaim au Conseil des Etats

12.11.2022 16h14

Les Verts vaudois lancent Raphaël Mahaim au Conseil des Etats

Le conseiller national Raphaël Mahaim (Verts/VD) a été désigné par son parti pour figurer sur le ticket rose-vert avec le PS Pierre-Yves Maillard dans la course au Conseil des Etats en 2023.

Photo: Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Le conseiller national écologiste Raphaël Mahaim fera équipe avec le socialiste Pierre-Yves Maillard dans la course vaudoise au Conseil des Etats en 2023. Il a été désigné samedi par son parti, où il était opposé à la présidente du Grand Conseil Séverine Evéquoz.

Réunis en assemblée générale extraordinaire au gymnase de Renens, les quelque 180 délégués des Verts vaudois ont largement plébiscité Raphaël Mahaim dès le premier tour de scrutin. Le parti cantonal n'a pas voulu communiquer le décompte exact des voix.

L'argument femme n'a donc apparemment pas fait mouche. La stratégie de lancer un seul candidat sur un ticket rose-vert et non deux avec un ticket 100% écolo au 1er tour avait été auparavant acceptée à l'unanimité moins une voix. Les Verts mèneront donc une campagne commune avec le Parti socialiste, avec l'objectif clair d'occuper à nouveau deux sièges de gauche à la Chambre des cantons.

Porte-drapeau de l'écologie politique

'Je suis très déterminé et c'est un moment de responsabilité pour moi (...) J'espère être digne et à la hauteur de cette nomination', a déclaré M. Mahaim devant l'assemblée. Cette détermination et son 'expérience de seize ans de politique aux trois échelons, communal, cantonal et national', font de sa candidature un 'bon porte-drapeau de l'écologie politique', selon lui.

Questionné sur la parité et un ticket de gauche homme-femme, il a répondu qu'il 'ne pouvait pas être ce qu'il n'était pas' (une femme), mais qu'il 'porterait la parole féministe et s'engagerait pour les questions d'égalité'.

Remplaçant de Daniel Brélaz

Raphaël Mahaim, 38 ans, est avocat, spécialisé en droit de l'aménagement du territoire et de l'environnement. Il enseigne à l'Université de Lausanne et à la Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO). Il siège depuis mars au Conseil national, où il a remplacé Daniel Brélaz. Il est membre de la Commission des affaires juridiques et de la Commission judiciaire.

Citoyen de Lussy-sur-Morges, père de trois enfants, M. Mahaim a aussi été conseiller communal à Echichens de 2006 à 2009 et député au Grand Conseil vaudois de 2007 à 2021. Il s'est engagé très tôt pour les thèmes environnementaux en cofondant les Jeunes Verts vaudois à l'âge de 17 ans.

'Raphaël Mahaim incarne le rajeunissement et le renouvellement du personnel politique auxquels aspirent les Verts. Il sera, au Conseil des Etats, le porte-voix d'une génération qui est prête à prendre ses responsabilités au plus haut niveau pour accélérer l'indispensable transition écologique', a indiqué le parti cantonal.

Suspense à droite

La sénatrice verte sortante, Adèle Thorens, avait annoncé en août qu'elle ne briguerait pas un deuxième mandat à la Chambre des cantons. Le deuxième siège vaudois aux Etats est actuellement occupé par le PLR Olivier Français. Le PS a récemment désigné Pierre-Yves Maillard comme candidat.

Le PLR n'a pas encore choisi, M. Français n'ayant pas encore annoncé sa décision de rempiler ou non. Il devrait le faire la semaine prochaine. L'UDC doit, elle aussi, encore désigner son candidat pour vraisemblablement une alliance à droite.

Trois femmes avaient renoncé

Trois conseillères nationales vertes en place, Léonore Porchet, Sophie Michaud-Gigon et Valentine Python, avaient renoncé à briguer le Conseil des Etats après le retrait de Mme Thorens.

En octobre 2023, Pierre-Yves Maillard aura, lui, comme mission de replacer le PS vaudois au Conseil des Etats. Un siège que le parti détenait depuis 20 ans et perdu en 2019, lorsque le PLR Olivier Français et la Verte Adèle Thorens avaient été élus face à Ada Marra.

Cette dernière avait alors été désignée par son parti sur le ticket de la gauche pour défendre le fauteuil de la sénatrice Géraldine Savary. A l'époque, Mme Savary avait renoncé à un nouveau mandat à cause de la polémique liée au milliardaire Frederik Paulsen.

/ATS