ChatGPT: «S’y opposer, cela revient à ne pas utiliser Wikipedia»
C’est la sensation du moment: une intelligence artificielle capable de converser avec vous, mais aussi de rédiger des textes. Faut-il la voir comme un danger? Nous recevons le spécialiste Stéphane Koch.
«ChatGPT a été entraîné sur un vaste corpus de texte, y compris des articles de journaux, des romans, des scripts de films et de télévision, ainsi que des conversations en ligne. Cela lui permet de comprendre le contexte d'une conversation et de fournir des réponses pertinentes et cohérentes. Cela signifie qu'il peut être utilisé pour des applications telles que la génération de contenus pour les réseaux sociaux, la rédaction de scripts pour les films ou les séries télévisées.» Tout ce que vous venez a été écrit par le logiciel simplement en lui demandant de quoi il s'agissait. Une intelligence artificielle qui apprend chaque jour davantage, et qui peut même faire les devoirs des élèves à leur place, le logiciel a d'ailleurs été interdit dans les écoles new-yorkaises.
Plus d’ergonomie
Pour Stéphane Koch, expert en stratégie numérique et sécurité, ChatGPT est différente car elle apporte plus d’ergonomie et se comporte comme un agent conversationnel. Mais pour celles et ceux qui craignent l’arrivée de cette intelligence artificielle, il faut plutôt, selon notre invité, «explorer, comprendre l’outil. Car s’y opposer, cela revient à ne pas utiliser Wikipedia. Dans les leçons d’éducation aux médias, il faut intégrer tout ce qui touche à l’IA et à la distinction de réel.» Pour éviter tout risque de plagiat, l’éditeur de ChatGPT, OpenAI va installer un filigrane sur les textes issus des échanges.
Selon lui, le journalisme n’est pas forcément menacé par cette avancée technologique. «L’ATS, néanmoins, pourrait être fragilisée. Des emplois seront perdus dans le futur à cause de l’intelligence artificielle, d’autres seront créés, mais les personnes qui vont perdre leur emploi ne seront pas celles qui vont retrouver leur emploi et la masse de nouveaux emplois sera moindre que celle des emplois perdus.»