Baisse globale d'un tiers des traitements au printemps 2020
Während des Behandlungsverbots aufgrund der Corona-Pandemie im Frühling 2020 wurden ein Drittel weniger Fälle stationär behandelt. (Symbolbild)
Photo: KEYSTONE/GAETAN BALLYLes restrictions de traitements imposées aux hôpitaux suisses durant le confinement lié au Covid ont produit leurs effets. Le nombre d'interventions pour des cas sans urgence vitale a chuté des deux tiers du 16 mars au 26 avril 2020 par rapport à douze mois plus tôt.
Parmi ces interventions 'non vitales' - qui ont été restreintes ou interdites afin de prévenir une surcharge du système de santé - figurent par exemple les poses de prothèses de genou. Elles ont diminué de 86%, tandis que les opérations des amygdales reculaient de 81% durant la période considérée, annonce vendredi l'Observatoire suisse de la santé (Obsan).
Baisse générale d'un tiers
Pour les interventions revêtant une urgence modérée, le nombre de cas traités a également baissé, mais de manière atténuée. Les pontages coronariens non liés à un diagnostic d'infarctus aigu ont été 41% moins nombreux.
En revanche, les reculs dans les interventions urgentes comme le traitement des tumeurs cérébrales (-8%) et les masectomies en cas de cancer du sein (-5%) ont été très peu marqués. Les opérations de l'appendicite ont reculé de 9%.
D'une façon générale, le nombre de traitements stationnaires effectués durant le confinement dans les hôpitaux suisses recensés affiche une diminution d'un tiers. Seule une partie de ce recul - variable selon les pathologies - a été compensée durant les mois suivants de l'année.
Comportements modifiés
Les auteurs de l'étude en déduisent que la pandémie a modifié le comportement des patients en matière de recours aux soins médicaux, que ce soit par crainte de se faire infecter à l'hôpital ou par considération pour la surcharge hospitalière.
Au final, le 'tri' imposé aux hôpitaux par le Conseil fédéral en prévision de l'afflux de malades du Covid, consistant à reporter les interventions non urgentes, a eu incontestablement des effets, relève l'Obsan. A noter que des évolutions comparables ont été constatées dans d'autres pays, comme l'Italie.
Il est encore trop tôt, conclut l'organisme, pour savoir quelles seront les éventuelles conséquences des reports de traitements ou des renoncements à certaines interventions.
L'étude a été réalisée par l'Institut de Winterthour sur l'économie de la santé de la Haute école zurichoise des sciences appliquées (ZHAW), en collaboration avec l'Obsan.
/ATS