Bâle: homicide d'un schizophrène récidiviste en 2024 guère évitable
Le rapport d'enquête externe a été réalisé notamment par le célèbre psychiatre médico-légal Frank Urbaniok (archives).
Photo: KEYSTONE/WALTER BIERIL'homicide commis à Bâle par un schizophrène récidiviste en août 2024 aurait difficilement pu être évité par la clinique qui lui avait accordé une permission de sortie, selon un rapport d'enquête externe. Le traitement du patient souffrait toutefois 'd'angles morts'.
'Il s'agit surtout de lacunes liées au flou du mécanisme délictueux et de la pertinence du lieu du crime en termes de risque, qui ont empêché une gestion optimale du cas', résument le psychiatre médico-légal Frank Urbaniok et le juriste Andreas Werren dans leur rapport publié mardi. La signification de l'immeuble, où le patient avait déjà tué deux personnes en 2014, n'a pas été prise assez en compte, selon eux.
La récidive de l'été dernier, 'une quasi-copie du premier double assassinat', constitue un cas 'insidieux'. Il n'était guère possible pour les Cliniques psychiatriques universitaires (UPK) de Bâle de détecter le risque d'une telle récidive, estiment les experts. Les UPK ont agi 'de manière entièrement correcte sur le plan formel', mais ont négligé une 'réalité parallèle' du patient.
/ATS