CHUV: crédit pour sept lits supplémentaires en soins intensifs
Le CHUV doit pouvoir ouvrir sept lits supplémentaires en soins intensifs dès octobre (archives).
Photo: KEYSTONE/LAURENT GILLIERONLe Conseil d'Etat vaudois veut accorder 1,5 million de francs supplémentaires au CHUV en 2022 pour lui permettre d'ouvrir sept lits en soins intensifs. Objectif: pouvoir absorber un éventuel afflux de patients Covid à partir de l'automne.
Ce crédit supplémentaire, qui doit encore être validé par la Commission des finances du Grand Conseil, financera le dispositif d'octobre à décembre prochain. 'La somme allouée est entièrement destinée à l'engagement de personnel spécialisé – les infrastructures (lits, équipements, locaux) existent déjà et sont suffisantes', indique vendredi l'Etat de Vaud dans un communiqué.
Il précise que la dotation du service sera augmentée de 32,5 EPT (équivalents plein temps) d'infirmiers ou d'infirmières dans un service qui en compte aujourd'hui 161,4 EPT pour l'exploitation de 35 lits. Des médecins et des physiothérapeutes seront également recrutés.
L'objectif, en cas de recrudescence du Covid-19, consiste à pouvoir accueillir les patients 'sans devoir embaucher dans l'urgence des personnels de santé spécialisés ni devoir fermer des blocs opératoires', comme cela a été le cas lors des premières vagues.
En dehors des périodes de crise, cette réserve d'effectifs doit permettre de diminuer la charge de travail du personnel des soins intensifs, d'augmenter le nombre de professionnels en formation et de donner des jours de récupération aux équipes, poursuit le communiqué.
Loi fédérale
Avec cette demande de crédit, le Conseil d'Etat vaudois se conforme à la loi Covid-19 votée en décembre dernier par les Chambres fédérales. Celle-ci oblige les cantons à anticiper et financer des capacités de réserve.
Ce dispositif devra être maintenu aussi longtemps qu'il existe un risque de pics d'activité liés au Covid-19. Son coût annuel est estimé à près de 6 millions de francs, juge le canton de Vaud. Il ajoute qu'il continuera 'à intervenir pour que la Confédération participe à ces coûts dès lors que c'est elle qui ordonne cette obligation.'
/ATS