Suisse

Classement de Shanghai: l'UNIGE entre dans le top 50

15.08.2023 09h18 Rédaction avec ATS

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Harvard à la première place pour la 22e année et les universités américaines toujours en tête depeloton : le classement de Shanghai publié mardi conforte leur domination. l'UNIGE, elle, devient la deuxième université suisse.

Comme l'an dernier, les établissements anglo-saxons s'imposent aux dix premières places: huit universités américaines (Harvard, Stanford, MIT, Berkeley, Princeton, Columbia, CalTech, Chicago) et deux britanniques (Cambridge, Oxford) occupent le haut de l'édition 2023 de ce classement mondial des meilleurs établissements d'enseignement supérieur, réalisé depuis 2003 par le cabinet indépendant Shanghai Ranking Consultancy.

A la 15e place, l'université française de Paris-Saclay est le premier établissement de l'Europe continentale du classement, et gagne une place par rapport à l'édition 2022. L'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) est la deuxième haute école non anglo-saxonne, avec son 20e rang.

Unis suisses en légère progression

Mais la surprise vient de Genève. Annoncée dans la matinée à la 61e place dans la matinée, l'UNIGE est finalement classée... 49e. Un score historique. 

Yves Flückiger, recteur de l’Université de Genève, commente ce classement: «C’est une grande fierté, c’est le meilleur classement de toute notre histoire. Je pense que cela est dû au fait qu’en 2022, nous avons obtenu une nouvelle Médaille Fields, je pense que c’est ça qui a boosté notre classement. Toutefois, ce n’est pas un objectif en soi, nous n’avons jamais cherché à maximiser notre classement, mais c’est le résultat d’un travail de longue haleine.»

C’est la première progression de l’Université depuis 4 ans. Classée derrière l’Université de Zurich l’an passé, l’UNIGE est aujourd’hui dix rangs devant sa soeur alémanique. Cependant, Yves Flückiger explique qu’il existe «une forme de compétition, celle qui permet de s’améliorer» entre les universités, ce qui n’empêche pas de nombreuses collaborations entre elles.

L’Université, qui changera de recteur dans quelques mois, a relancé son processus de recrutement. Yves Flückiger, qui aurait dû quitter son poste il y a quelques semaines, déclare «être très conscient de (ses) responsabilités. Je suis aussi très heureux que le processus avance.»

Six critères

Depuis 2003, le classement de Shanghai prend en compte six critères, dont le nombre de Nobel et médailles Fields - considéré comme le Nobel des mathématiques - parmi les étudiants diplômés et professeurs, le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline ou le nombre de publications dans les revues Science et Nature.

Des critères, essentiellement fondés sur la recherche et pas sur la formation, qui alimentent une partie des critiques sur ce classement. Comme pour les éditions précédentes, plus de 2500 établissements ont été examinés pour établir un classement des 1000 premiers.