Suisse

Coup d'accélérateur pour acheter les F-35A

18.05.2022 12h26

Coup d'accélérateur pour acheter les F-35A

La situation en Ukraine met la pression pour acheter rapidement les nouveaux jets de combat (archives).

Photo: KEYSTONE/URS FLUEELER

Le Conseil fédéral veut accélérer le processus d'achat des avions de combat F-35A. Il pourrait signer les contrats avant l'expiration du délai le 31 mars 2023, sans attendre une éventuelle votation sur l'initiative Stop F-35.

La proposition émane de la commission de la politique de sécurité du Conseil des Etats. Si le délai expire, il n'est pas certain que l'acquisition des jets puisse se faire aux mêmes conditions, indique mercredi le Conseil fédéral. Les contrats, et notamment les prix et les délais de livraison, devraient être renégociés.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, l'Allemagne, la Finlande et le Canada sont sur les rangs pour acheter le jet américain. Ceci accroît les risques de retard de livraison. Pour protéger sa population, la Suisse doit disposer des premiers F-35 dès 2027, rappelle le gouvernement.

Budget renforcé

Le Conseil fédéral est également favorable à une augmentation du budget de 285 millions de francs pour le programme d'armement 2022. La commission du Conseil des Etats proposera lors de la session d'été une enveloppe supplémentaire de 110 millions pour la cybersécurité. Une deuxième série de mortiers 12 cm 16 devrait être acquise pour 175 millions.

Le budget de l'armée devrait également être augmenté de 300 millions pour 2023. Dès 2024, les dépenses militaires augmenteront progressivement jusqu'à atteindre 1% du PIB en 2030. Le National a déjà donné son feu vert. Le Conseil des Etats devrait suivre en juin.

Cette hausse permettra des acquisitions supplémentaires. Certains projets déjà prévus pourront être anticipés. La situation sécuritaire pousse à combler aussi vite que possible les lacunes.

Fin du Tiger

Devant les sénateurs, le Conseil fédéral devra défendre la mise hors-service des Tiger, l'avion de la Patrouille Suisse. La commission préparatoire y est opposée.

Mais, aux yeux du gouvernement, les missions encore réalisées par les F-5 peuvent être assumées autrement. De plus, la mise hors-service de ces avions permettra d'économiser environ 44 millions de francs.

/ATS