Suisse

Cybersécurité: action pour aider les humanitaires honorée à Genève

18.11.2021 18h00

Cybersécurité: action pour aider les humanitaires honorée à Genève

Photo: KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER

Les organisations humanitaires sont elles aussi de plus en plus victimes de cyberattaques. Une initiative de l'ONG genevoise CyberPeace Institute pour les aider gratuitement a reçu jeudi un prix du Centre de politique de sécurité de Genève (GCSP).

Chaque année, les institutions humanitaires lèvent jusqu'à une trentaine de milliards de dollars. De quoi attirer l'intérêt des cybercriminels.

Or, seuls 10% des ONG offrent régulièrement à leur personnel une approche sur la cybersécurité. Les trois quarts ne surveillent pas leurs réseaux et quatre sur cinq n'ont pas de plans face aux cyberattaques. Plusieurs ONG, dont certaines regroupent des milliers de collaborateurs, ont été visées.

Face à ces problèmes, le CyberPeace Institute, établi à Genève en 2019 avec le soutien des autorités, veut aider ces organisations. Il a déjà notamment soutenu une organisation qui oeuvre en Afghanistan, qui avait perdu 1,3 million de dollars dans une cyberattaque.

Volontaires dans les entreprises

Lauréat du prix annuel de l'innovation en termes de sécurité mondiale du GCSP avec lequel il remporte 10'000 francs, son dispositif CyberPeace Builders a été testé en 2020 auprès d'institutions actives sur la santé. Il a été lancé plus largement cette année et rassemble des volontaires d'entreprises qui oeuvrent face à la cybercriminalité et qui offrent gratuitement une aide aux organisations humanitaires.

Grâce à l'initiative, le CyberPeace Institute veut encadrer 1000 ONG d'ici 2025 au travers de milliers de personnes. Plusieurs entreprises genevoises et internationales participent. Une dizaine d'ONG de la région genevoise, dont les noms ne sont pas dévoilés, ont commencé à être assistées.

Les entreprises considèrent de plus en plus leur rôle pour la 'cyberpaix', explique le CyberPeace Institute. Or, les institutions humanitaires sont elles chaque jour menacées davantage, selon l'ONG.

/ATS