Glarner inquiété pour un deepfake, pas pour ses propos sur l'islam
Le conseiller national Andreas Glarner (UDC/AG) attend avant son audition par la commission de l'immunité du Conseil national.
Photo: KEYSTONE/ANTHONY ANEXLe conseiller national Andreas Glarner (UDC/AG) ne pourra pas être poursuivi en justice pour ses propos sur l'Islam. Mais il pourra l'être pour l'utilisation d'un deepfake impliquant la conseillère nationale Sibel Arslan (Vert-e-s/BS).
Lors de la campagne électorale de 2023, l'Argovien a publié une fausse vidéo de la conseillère nationale de Bâle-Ville Sibel Arslan (Vert-e-s) appelant à voter pour lui et affirmait qu'elle était favorable à l'expulsion de tous les criminels turcs.
La commission de l'immunité du Conseil national estime que l’intérêt de la victime et la gravité de l’infraction l’emportent sur la liberté d’expression dans le cadre de telles campagnes. Elle relève en outre que ce type d’actions nuit sérieusement au bon fonctionnement du Parlement et que les tolérer ouvrirait la porte à d’autres actes de ce genre lors des prochaines élections.
Dans la première affaire en revanche, la commission retient que les déclarations faites par le conseiller national Andreas Glarner sur les réseaux sociaux touchent à des thèmes de société et font partie du travail politique des parlementaires, indiquent vendredi les services du Parlement. Selon la commission, le droit pénal ne devait pas empêcher le débat politique.
/ATS