Suisse

L'OCDE attribue une bonne note au système de santé suisse

09.11.2021 11h00

L'OCDE attribue une bonne note au système de santé suisse

Photo: KEYSTONE/GAETAN BALLY

Le système de santé suisse reste l'un des meilleurs de tous les pays de l'OCDE. L'espérance de vie reste élevée malgré une légère baisse due au Covid-19 et neuf personnes sur dix se disent satisfaites de la qualité et l'accès aux soins, selon un rapport de l'OCDE.

Les dernières données sur l'état des systèmes de santé des 38 pays membres et des principales économies émergentes ont été comparées dans ce document publié mardi par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Un chapitre est consacré à l'impact de la pandémie sur ces systèmes.

Selon les données, la mortalité globale a augmenté de 9% en Suisse en 2020 et durant le premier semestre de 2021. L'espérance de vie est ainsi passée de 84 ans à 83,2 entre 2019 et 2020. Elle reste cependant légèrement au-dessus de la moyenne des pays de l'OCDE.

Le pays est également au-dessus de la moyenne en ce qui concerne l'accès aux soins, avec un taux de 100%, contre 98% dans l'OCDE. Le taux de satisfaction s'élève lui à 91% en Suisse, contre 71% dans les autres pays.

11,3% du PIB

Les premiers soins sont efficaces, les admissions hospitalières inutiles rares et seulement 0,7% de la population helvétique indique un 'besoin non satisfait de soins', selon le rapport.

Le système de santé suisse a un coût. Les dépenses s'élèvent à 11,3% du Produit intérieur brut (PIB), contre 8,8% en moyenne dans l'OCDE. Pour les soins de longue durée, elles se montent à 2,4% du PIB, contre 1,5 en moyenne.

Le rapport dénombre 4,4 médecins et 18 infirmiers pour 1000 habitants en Suisse, contre respectivement 3,6 et 8,8 en moyenne. La Confédération totalise en outre 4,6 lits hospitaliers pour 1000 habitants, soit légèrement plus que la moyenne des Etats de l'OCDE (4,4).

Du côté du nombre de lits dans les unités de soins intensifs, la Suisse est dans la deuxième partie de classement avec 9,9 lits pour 100'000 habitants. La République tchèque trône en tête de cette statistique (43,2), devant l'Allemagne (28,2), et l'Autriche (21,8). Le voisin français dispose de 16,4 lits, soit un petit peu plus que la moyenne des pays de l'OCDE (14,1). En queue de peloton figurent notamment la Finlande (5,4), la Norvège (5,4), la Suède (5,1), la Nouvelle-Zélande (3) et le Costa-Rica (2,9).

Comportements à risques

Les Suisses ne sont toutefois pas toujours de bons élèves: 19,1% de la population fume (17% en moyenne) et chaque Suisse consomme 9,3 litres d'alcool par année (8,7 litres).

Les résultats sont meilleurs en ce qui concerne le surpoids: 41,8% de la population a un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 25, contre 56% dans l'ensemble de l'OCDE. Et 16 personnes sur 100'000 meurent de la pollution aux particules fines (29).

Parmi les plus de quinze ans, 4,2% estiment être en mauvaise santé (8,5%) et 5,7% souffrent d'une maladie chronique telle que le diabète. Cinq personnes sur 100'000 meurent dans les 30 jours suivant un infarctus aigu (7 en moyenne). Et 49% des femmes de plus de 50 ans subissent un dépistage du cancer du sein (62%).

En retard pour la vaccination

Début novembre, 63% de la population helvétique était entièrement vaccinée contre le coronavirus. C'est deux points de moins que la moyenne des pays de l'OCDE. Après des débuts rapides, la vaccination a marqué le pas. Le 1er juillet, la Suisse figurait encore au onzième rang. Quatre mois plus tard, seuls 14 Etats faisaient moins bien qu'elle.

Dans tous les pays de l'OCDE, les conséquences psychologiques de la pandémie sont 'graves', relèvent les auteurs du rapport. Les cas de dépression et de troubles anxieux ont doublé. Ces augmentations sont encore plus prononcées chez les enfants et les adolescents.

Ces deux catégories réagiraient à la pandémie principalement par des troubles du sommeil. Le fait que les écoles suisses aient pu rester ouvertes aussi longtemps a eu un effet 'très positif' en comparaison internationale, a déclaré Susanne Walitza, directrice du service psychiatrique pour enfants et adolescents du canton de Zurich (KJPD) lors d'une conférence de presse. Cependant, les services psychiatriques pour enfants et adolescents ainsi que les mesures de prévention doivent être renforcés en Suisse.

/ATS