Le PLR pour des étages supplémentaires dans les villes
La densification dans les villes contribue à stopper l'étalement urbain, à réduire les mouvements pendulaires et à préserver des surfaces pour l'agriculture, a argumenté la PLR genevoise Simone de Montmollin.
Photo: KEYSTONE/PETER KLAUNZERLes immeubles d'habitation dans les villes suisses doivent être surélevés d'un ou deux étages chaque fois que c'est possible. C'est ce que demandent le PLR Suisse et le PLR Urbain afin de créer plus d'espace pour l'habitat.
Dans les villes, il n'y a pratiquement plus de surfaces libres pour de nouvelles constructions, a déclaré lundi à Berne lors d'une conférence de presse Raphael Karlen, membre du comité directeur du PLR Urbain, fondé il y a six ans. Pour lui, surélever les immeubles est la solution pour créer plus de logements tout en préservant les espaces verts dans les zones urbaines.
Le PLR demande aux villes d'adapter leurs règlements de construction et de zone de manière à intégrer systématiquement la surélévation d’un ou deux étages dans les plans d’urbanisme. Ce ou ces étages supplémentaires doivent servir à l'habitation. Le PLR veut toutefois permettre des exceptions, par exemple pour les bâtiments classés monuments historiques.
Un moyen ancien
'Construire la ville en ville', c'est ainsi que la conseillère nationale genevoise Simone de Montmollin a décrit cette demande de densification vers l'intérieur. Il s'agit d'un moyen ancien: au 16e siècle déjà, les maisons étaient surélevées à Genève afin de créer des logements pour les huguenots fuyant la France.
Les surélévations sont d'ores et déjà possibles dans cette ville grâce à une loi promulguée en 2008. Même si 150 nouveaux logements par an semblent peu nombreux à Genève, ils pourraient se compter par milliers à l'échelle nationale. Villes et cantons sont ainsi appelés à permettre la construction d'étages supplémentaires.
A Zurich, le PLR, les Verts, l'UDC et le Centre ont lancé une initiative populaire pour la surélévation d'immeubles existants, afin de ne pas inciter à démolir des maisons et à les remplacer par de nouvelles constructions avec des logements plus chers. La demande de ces partis n'avait pas pu s'imposer au parlement de la ville.
La densification dans les villes contribue à stopper l'étalement urbain, à réduire les mouvements pendulaires et à préserver des surfaces pour l'agriculture, a encore argumenté Mme de Montmollin. Surélévations et rénovations permettent également de faire progresser le tournant énergétique.
/ATS