Le Valais veut renforcer sa loi en faveur de la jeunesse
Pour l'Etat du Valais, il est primordial de renforcer la Loi cantonale sur la jeunesse (photo d'illustration).
Photo: KEYSTONE/DPA/PATRICK PLEULLe Grand Conseil valaisan a dit oui, lundi, à l’entrée en matière concernant la modification de la loi en faveur de la jeunesse. Cette révision doit être effectuée afin d’adapter le texte au droit fédéral et aux réalités organisationnelles actuelles.
Dans un souci d’harmonisation, de simplification et d’efficacité dans le processus de transmission d’informations entre autorités et dans le but de renforcer la protection de l’enfant, le Conseil d’Etat a proposé de modifier sa loi sur la jeunesse datant de l’an 2000.
L'objectif est de permettre au Service cantonal de la jeunesse d’échanger des informations avec les différentes autorités et professionnels sans devoir requérir le déliement du secret de fonction et/ou du secret professionnel.
Collaborations tous azimuts
Au quotidien, le Service de la jeunesse collabore étroitement avec la police, les services cantonaux en charge de l’éducation et de la formation professionnelle, les écoles, les pédiatres et les pédopsychiatres ou encore l’office AI.
Il en va de même avec les institutions spécialisées de droit privé ou public s’occupant d’enfants, notamment les structures d’accueil à la journée, les institutions d’éducation spécialisées ou encore les associations et fondations actives dans le domaine de l’enfance avec lesquelles le Service de la jeunesse a un contrat de prestations.
Dans ces cas, le déliement du secret de fonction reste actuellement exigé, 'ce qui ralentit les démarches entreprises dans l’intérêt de l’enfant et prétérite potentiellement la protection de ses droits', estime le Conseil d'Etat. 'Il est ainsi primordial de faciliter la coopération entre ces différentes autorités, institutions et professionnels souvent tous amenés à s’occuper d’un même enfant, afin d’assurer une prise en charge dynamique, rapide et efficace, ciblée sur ses besoins de protection et ses intérêts.'
Pour une meilleure réactivité
Par cette loi, il est également proposé de faciliter la coopération entre les collaborateurs du Service cantonal de la jeunesse soumis au secret professionnel et ces mêmes autorités, institutions et professionnels
Dans le cade du débat d'entrée en matière, accepté à l'unanimité, le PLR a mis en exergue 'une amélioration des collaborations entre les institutions afin d'améliorer la réactivité et la coordination dans des situations de vulnérabilité.'
Première lecture prévue jeudi
Il est de notre devoir moral de protéger l'intégrité physique, psychique et sexuelle des enfants', a résumé, de son côté, Matthias Hildbrand (Le Centre du Haut-Valais). 'C'est même une absolue priorité', a ajouté la Verte Elodie Praz.
Le débat en première lecture aura lieu jeudi. La création d'une liste précise des professions entrant dans cette loi sera combattue par l'UDC du Valais romand.
/ATS