Suisse

Les risques au volant des médicaments restent sous-estimés

08.03.2022 11h35

Les risques au volant des médicaments restent sous-estimés

Plus de 3500 médicaments sur le marché peuvent avoir des effets secondaires indésirables qui altèrent la capacité de conduire, prévient le BPA (image symbolique).

Photo: KEYSTONE/GAETAN BALLY

Chaque année, en Suisse, 140 personnes sont victimes d'accidents de la route en lien avec la consommation de médicaments ou de drogues. Les risques au volant de nombreux produits, tels ceux contre le rhume des foins, ne sont pas à sous-estimer.

A l'approche du printemps, les personnes qui souffrent d'allergie aux pollens devraient bien s'informer sur leurs traitements. Car si ces derniers atténuent les symptômes, ils peuvent aussi présenter des effets secondaires indésirables tels que fatigue, allongement du temps de réaction ou troubles visuels, rappelle mardi le Bureau de prévention des accidents (BPA).

La prudence n'est pas seulement de mise lors de la prise d’anti-allergiques. Car plus de 3500 médicaments sur le marché ont potentiellement des effets négatifs qui peuvent altérer la capacité de conduire, dont beaucoup sont disponibles sans ordonnance, écrit le BPA. C'est notamment le cas de plusieurs produits contre la grippe ou les douleurs.

Pharmacien ou notice

Gare surtout aux tranquillisants et somnifères, qui peuvent encore agir le lendemain de leur ingestion. Mieux vaut donc se renseigner auprès de son pharmacien, droguiste ou médecin sur les effets indésirables d'un médicament avant de prendre le volant.

Le BPA conseille en outre de lire les notices d’emballage ou de consulter le site med.mymedi.ch. Il recommande en particulier de faire attention au début d’un traitement ou lors d’un changement de posologie et de ne pas mélanger alcool et médicaments.

Beaucoup de gens ne sont pas conscients des risques, démontrés par les statistiques. Comme les données relatives aux accidents recensés ne renseignent pas toujours sur la prise de médicaments ou de drogues, le nombre réel d'accidents graves ou mortels qui en découlent est probablement bien plus élevé, selon le BPA.

/ATS