Lisa Mazzone: «Je crois que je peux apporter quelque chose dans ce moment charnière»
La Genevoise est la nouvelle présidente des Verts suisses. Seule candidate en lice, elle a été élue à l'unanimité samedi.
La nouvelle présidente des Verts dit vouloir «remobiliser et rassembler toutes les forces qui s’engagent pour du changement, tout en montrant que c’est un projet solidaire qui permet à chacun d’avoir accès à une meilleure vie». La successeure de Balthasar Glättli dit vouloir garder comme ligne principale la lutte contre le réchauffement climatique. «Mais il est important de montrer que nous sommes un parti élargi qui réunit autant un notaire qu’une syndicaliste ou qu’une agricultrice, ajoute-t-elle. Montrer cette diversité et cette force va être notre défi.»
«J’ai mis du temps, j’ai longtemps pesé le pour et le contre»
Le 12 novembre, l’ancienne élue à Berne annonçait son retrait de la politique suite à sa non-réélection. Pourquoi ce retour soudain aux affaires? «Évidemment que j’étais déçue. Mais j’avais dit à ce moment-là que j’allais continuer de m’engager, parce que ces convictions profondes m’animent et la question c’était “comment ?». À ce moment-là, je n’ai pas du tout pensé à la présidence de Verts. On m’a demandé, comme on a demandé à d’autres. J’ai mis du temps, j’ai longtemps pesé le pour et le contre. Mais je crois que je peux apporter quelque chose dans ce moment charnière de montée des populismes, où l’on a un vrai enjeu à montrer un projet de solidarité.»
Malgré son échec aux urnes, Lisa Mazzone glisse que cela fait parti «de l’histoire des Verts de savoir se relever après un échec» et ne pense pas que sa présidence pourrait péjorer les résultats du parti aux prochaines élections. Interrogée sur l’affaire des embauches qui touche Frédérique Perler, la Genevoise dit ne pas penser au siège de la magistrate. «Mon travail et mon orientation, c’est ce mandat que m’ont donné nos membres. C’est une très grande responsabilité et c’est là-dedans que je me projette», conclut-elle