Suisse

Médecin, accusé d'actes sexuels sur des élèves, au tribunal

11.05.2023 08h54

Le médecin, accusé d'actes sexuels sur des élèves, a nié les faits

Le procès se tient à l'Hôtel de Ville de La Chaux-de-Fonds (archives).

Photo: KEYSTONE/MARTIN RUETSCHI

Un médecin scolaire, accusé d'actes sexuels sur quatre élèves d'environ 15 ans du Val-de-Ruz (NE), a nié les faits jeudi devant le tribunal à La Chaux-de-Fonds (NE). Selon lui, les actes médicaux ont été prodigués dans les règles de l’art et ont été mal interprétés.

'Ces accusations sont des mensonges. Il est toutefois possible que les victimes aient été mal à l'aise d'être auscultées par un médecin qu'elles ne connaissaient pas', a déclaré le prévenu. 'Je n'aurais pas pratiqué différemment s'il y avait eu un tiers lors de la consultation', a-t-il ajouté.

'J'ai effectué l'examen requis à l'âge de 14 ans, qui nécessite de palper le bas du ventre pour vérifier qu'il n'y a pas de masse tumorale', a précisé le praticien. Une victime a déclaré au contraire qu'il a baissé d'un coup son pantalon, en la palpant jusqu'au pubis.

Collé aux fesses ?

Le prévenu a précisé qu'une auscultation cardiaque nécessite d'être proche de la poitrine de la patiente avec le stéthoscope. Une victime a déclaré au contraire que le médecin l'a palpée, sous son t-shirt, avec ses doigts sur ses seins, qui étaient recouverts d'un soutien-gorge. 'Il ne m'a pas malaxé la poitrine, mais il m'a palpé avec insistance', a ajouté une autre victime.

L'accusé a contesté s'être collé aux fesses des trois adolescentes pendant l'auscultation de la colonne vertébrale et avoir eu une érection de son sexe. 'Je ne pourrais pas faire correctement l'examen du dos, si j'étais collé aux patients', a-t-il ajouté.

Les victimes se sont aussi plaintes que le médecin leur ait posé de nombreuses questions sur leur vie intime. Le pédiatre a expliqué que cela fait partie d'un protocole de questions de prévention à poser à cet âge-là.

Toujours le droit de pratiquer

Un jeune homme fait aussi partie des victimes. Il a affirmé avoir subi des attouchements, proches de son pénis lors d'une consultation, à la suite d'une blessure à la hanche, qui l'empêchait de faire la gym. Le praticien a déclaré qu'il fallait palper l'endroit douloureux, vers l'aine, pour vérifier s'il n'y avait pas de fracture osseuse de l'os iliaque.

Les faits incriminés ont eu lieu en novembre 2021. Le pédiatre n'exerce plus depuis dans le Centre scolaire du Val-de-Ruz. Il a toujours le droit de pratiquer jusqu'à présent dans son cabinet et à l'hôpital.

Le procès devant le Tribunal régional des Montagnes et du Val-de-Ruz se poursuit avec l'audition des témoins et les plaidoiries. Le verdict sera rendu ultérieurement.

/ATS