Premier ministre palestinien à Ignazio Cassis: « nous survivons »
Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a été accueilli par une chaleureuse accolade à Jérusalem par son homologue israélien Gideon Saar.
Photo: KEYSTONE/LAURENT SIERROIgnazio Cassis demande à Israël de garantir davantage d'aide pour la bande de Gaza. Au terme de sa visite éclair au Proche-Orient, le conseiller fédéral estime également la reconnaissance d'un Etat palestinien prématurée, mais elle viendra 'un jour'.
'Les Israéliens ont sous-estimé la tâche de l'aide humanitaire pour deux millions de personnes', a affirmé le Tessinois à Keystone-ATS dans l'avion qui le ramenait en Suisse. Selon lui, son homologue israélien Gideon Saar a admis que l'assistance acheminée n’était pas suffisante.
Mais l'Etat hébreu attribue ce problème au Hamas, accusé de pillages. M. Saar 'a pris bonne note de nos préoccupations', sans rien promettre, ajoute le conseiller fédéral, cible de critiques grandissantes ces dernières semaines sur ses reproches considérés comme trop tièdes contre Israël.
La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), instrument israélien pour contrôler l'aide humanitaire dans le territoire palestinien, 'pose problème parce qu'elle ne suit pas les principes humanitaires', ajoute M. Cassis. 'Selon les indications données par des organisations humanitaires et par le gouvernement israélien, elle est en train de les apprendre', dit-il.
A quelques jours d'une conférence à New York sur la solution à deux Etats, le conseiller fédéral voulait aussi affiner la réflexion suisse sur cette réunion. Après sa discussion avec le premier ministre palestinien Mohammad Mustafa à Ramallah, il est conforté dans la conviction que l'Autorité palestinienne est consciente de sa tâche, même si la mise en oeuvre d'une bonne gouvernance et du contrôle du territoire est encore un processus incomplet.
'Mais si l'on vise la solution à deux Etats, il est logique qu’un jour la reconnaissance de la Palestine soit faite. La question est de savoir quand, en fonction des critères crédibles pour les deux parties', explique-t-il encore.
/ATS