Suisse

Premier pas vers la levée de l'immunité de Roger Köppel

11.05.2022 16h46

Premier pas vers la levée de l'immunité de Roger Köppel

Le rédacteur en chef de la Weltwoche a volontairement renoncé à son immunité afin que l'affaire soit traitée de manière rapide et "sérieuse".

Photo: KEYSTONE/PETER KLAUNZER

Le conseiller national Roger Köppel (UDC/ZH) devrait perdre son immunité parlementaire. La commission de l'immunité du National a donné son feu vert mercredi. Le Zurichois est soupçonné de violation du secret de fonction.

L'élu UDC est soupçonné d'avoir rendu public sur sa chaîne vidéo 'Weltwoche Daily' des documents confidentiels issus de la commission de politique extérieure du National. Cette dernière a porté plainte.

A la fin mars, le Zurichois avait rapporté une perquisition de la filiale moscovite de l'horloger suisse Audemars Piguet. Des montres suisses de luxe auraient été confisquées par le Kremlin. Selon le Blick, M. Köppel, membre de la commission de politique extérieure, se serait appuyé sur une note d'information confidentielle du DFAE.

Pour que le Ministère public de la Confédération (MPC) puisse entamer des investigations, les commissions des deux chambres doivent approuver la levée de l'immunité parlementaire. La commission des institutions du Conseil des Etats pourrait se prononcer cet été.

Roger Köppel avait annoncé il y a un mois renoncer volontairement à son immunité. Le conseiller national bénéficie de la présomption d'innocence.

Pas Molina

A la demande du ministère public zurichois, la commission a également évalué la possibilité de lever l'immunité du conseiller national Fabian Molina. Le socialiste de 31 ans et ancien président de la Jeunesse socialiste suisse (JS) avait participé en février à une contre-manifestation non autorisée dans le centre-ville de Zurich, à l'occasion d'une manifestation organisée par des antivax, et contre l'extrême droite.

Suite à cela, Fabian Molina a été dénoncé par des opposants aux mesures sanitaires. Ils reprochent au politicien d'avoir violé la loi en participant à une manifestation non autorisée et d'avoir enfreint l'interdiction de se masquer le visage.

Par 6 voix contre 2 et 1 abstention, la commission n'est pas entrée en matière dans ce cas. La participation à la manifestation n'est pas liée au mandat du conseiller national, a expliqué aux médias Aline Trede (Vert-e-s/BE), présidente de la commission.

La commission des affaires juridiques du Conseil des Etats doit encore se prononcer. Une poursuite pénale ne pourra être ouverte qu'ensuite.

/ATS