Suisse

Rapatriement de deux enfants en Suisse depuis la Syrie

06.12.2021 18h03

Rapatriement de deux enfants en Suisse depuis la Syrie

Photo: KEYSTONE/EPA/SEDAT SUNA

Deux enfants mineurs vont être rapatriés du camp Roj, situé au nord-est de la Syrie, indique lundi soir le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) sur Twitter. Après une escale en Irak, ils sont actuellement dans les airs vers la Suisse.

Ce rapatriement a été réalisé avec le consentement de la mère et de son avocate, précise le DFAE. Il a eu lieu dans le cadre de la décision du Conseil fédéral du 8 mars 2019, qui permet, après examen et dans l'intérêt de l'enfant, le retour de mineurs.

L'opération a eu lieu en collaboration avec les autorités compétentes en Suisse et à l'étranger, notamment celles en charge du camp où se trouvaient les enfants. Pour des raisons de protection des mineurs et de la sphère privée, le DFAE ne divulguera aucune information supplémentaire sur le rapatriement.

Les deux mineures 'sont maintenant en l'air' et doivent arriver plus tard dans la nuit à Genève, a toutefois précisé Johannes Matyassy, secrétaire d'Etat adjoint du DFAE, au 19h30 de la RTS lundi soir. Il s'est félicité que la Suisse ait pu convaincre la mère du fait de laisser partir ses enfants si elle voulait leur donner un futur.

Une première

Selon l'émission Forum de la RTS lundi soir, les enfants concernés seraient deux filles de 9 et 15 ans, de nationalité suisse. Leurs deux pères, résidant à Genève, demandaient depuis des mois à la Confédération de les rapatrier. Selon la RTS, c'est la première fois que la Suisse effectue un tel rapatriement.

Les deux filles auraient été emmenées par leur mère il y a cinq ans lorsqu'elle avait rejoint l'Etat islamique en Syrie, avant d'être arrêtée et détenue dans un camp contrôlé par les Kurdes au nord de la Syrie. La Suisse avait jusqu'ici refusé un possible retour des Suisses partis faire le djihad en Syrie ou de leurs proches.

En avril dernier, vingt experts de l'ONU avaient estimé que la Suisse violait le droit international en ne rapatriant pas les deux mineurs. La détention de ces filles viole des conventions internationales auxquelles la Suisse est Etat partie, avaient-ils insisté.

/ATS