Suisse

Réfugiés: le blocage avec l'Italie va durer, selon Baume-Schneider

04.05.2023 04h38

Réfugiés: le blocage avec l'Italie va durer, selon Baume-Schneider

Elisabeth Baume-Schneider doit rencontrer prochainement le ministre de l'intérieur Matteo Piantedosi (archives).

Photo: KEYSTONE/ANTHONY ANEX

Le blocage de l'Italie en matière de réadmission des réfugiés va probablement durer encore des mois, estime la ministre suisse de la justice Elisabeth Baume-Schneider. 'Je ne vois en tout cas aucun signe que les choses bougent'. Elle veut négocier avec Rome.

'La pression à la frontière sud de l'Italie est énorme, c'est pourquoi cette attitude est en partie compréhensible', déclare Mme Baume-Schneider dans un entretien diffusé jeudi par la Neue Zuercher Zeitung (NZZ). Berne a demandé à l'Italie une réadmission de 300 cas. Six mois s'étant écoulés pour 40 d'entre eux, la compétence en revient désormais à la Suisse.

La conseillère fédérale socialiste ne juge toutefois pas nécessaire d'exercer une pression supplémentaire sur l'Italie. 'Nous devons trouver une solution en discutant avec l'Italie. Je vais prochainement rencontrer le ministre de l'intérieur Matteo Piantedosi'.

La rencontre devrait avoir lieu durant le premier semestre, a précisé le Département fédéral de justice et police (DFJP) à Keystone-ATS. Les deux responsables aborderont des thématiques actuelles comme la politique migratoire, mais aussi la coopération policière. Les questions liées à l'accord de Dublin seront également discutées.

L'échéance de 2024

Pour Mme Baume-Schneider, il faut faire avancer la réforme de l'accord de Dublin avant les élections du Parlement européen, prévues au printemps 2024. Selon le système actuel, c'est le pays de premier accueil qui est responsable des procédures d'asile.

Dans le cadre de la réforme, la Jurassienne plaide pour des contrôles plus stricts aux frontières extérieures de l'espace Schengen. 'Il y a beaucoup de gens en route qui veulent venir en Europe pour des raisons économiques. Ils n'ont pas droit à l'asile. Il faut alors être conséquent'. En contrepartie, elle préconise plus de solidarité entre les pays européens dans la répartition des personnes accueillies.

/ATS