Sondage: le soutien à la loi Covid est en hausse de 6 points
A quatre semaines des votations fédérales du 28 novembre, le soutien des Suisses à la loi Covid a augmenté à 69% d'opinions favorables. L'initiative sur les soins infirmiers serait acceptée à 77%, alors que la désignation des juges n'est soutenue qu'à 44%.
Le deuxième sondage Tamedia/'20 Minuten' sur ces votations, publié mercredi, montre donc une image similaire à la première, mi-octobre, avec juste de légers mouvements de tendance pour les trois propositions.
Avec 69% d'opinions favorables, le soutien à la loi Covid-19 est en hausse de 6 points par rapport au premier sondage. 30% des personnes interrogées y sont opposées.
A l'exception des partisans de l'UDC, l'électorat de tous les partis est favorable au projet de loi. Et même au sein de la base de la droite dure, la part du 'oui' atteint 37%.
Fort soutien des personnes âgées
Les hommes sont plus favorables au projet de loi que les femmes (73 contre 66%). L'approbation à la campagne est un peu plus faible qu'en ville, mais atteint quand même 65%.
Il existe de fortes différences entre les générations: alors que seulement 55% des 18-34 ans approuvent la loi, le soutien des électeurs de plus de 65 ans est très élevé, à 84%.
Près de la moitié des partisans avancent que la loi constitue la base du certificat Covid et qu'elle est donc centrale pour passer l'hiver. Pour environ un quart, le facteur décisif est que la loi et le certificat empêcheront de nouvelles fermetures.
La majorité des opposants rejettent la loi parce qu'ils la jugent discriminatoire envers les personnes non vaccinées, qu'elle exclut de la vie publique, ce qui diviserait la société.
Soins infirmiers: légère baisse de soutien
Le soutien à l'initiative sur les soins infirmiers reste lui exceptionnellement élevé (77%), même si la part du 'oui' a diminué de 5 points de pourcentage par rapport au premier sondage. 19% des sondés rejetteraient l'initiative, tandis que 4% sont indécis.
L'initiative est soutenue par l'ensemble de l'échiquier politique, surtout à gauche. L'enquête ne montre en outre pratiquement aucune différence entre les zones urbaines et rurales, les générations ou les régions linguistiques.
Les partisans sont d'avis que la pandémie a impitoyablement montré les lacunes en matière de soins et que des améliorations sont nécessaires (43%). Ils estiment aussi que les soignants ne restent pas assez longtemps dans la profession et que les conditions de travail doivent donc être améliorées (31%).
Les opposants estiment eux que le contre-projet, qui prévoit un renforcement de la formation, permettrait de résoudre le problème plus rapidement (45%). Ils pensent aussi qu'il ne faut pas promouvoir un groupe professionnel spécifique, car d'autres secteurs souffrent également d'une pénurie de travailleurs qualifiés (31%).
Juges fédéraux: beaucoup d'indécis
L'initiative 'Désignation des juges fédéraux par tirage au sort' (initiative sur la justice)', également soumise au vote le 28 novembre, est actuellement soutenue par 44% de l'électorat, soit 4 points de pourcentage de moins que lors du premier sondage.
39% des sondés s'y opposeraient - ce qui signifie que le camp du 'non' est plus fort de 6 points de pourcentage que dans le premier sondage.
Initiative peu connue
L'initiative, qui prévoit que les plus hauts juges de Suisse ne soient plus élus par les partis, mais filtrés par un comité d'experts puis tirés au sort, est encore peu connue, comme le montre la forte proportion d'indécis (17%), notamment chez les jeunes.
La proposition ne trouve une majorité que chez les sympathisants des Verts, pour qui les juges devraient être politiquement indépendants.
L'argument le plus fort des opposants au projet de loi est que la loterie prévue ne permettrait pas d'élire les juges les plus compétents, ce qui affaiblirait la confiance dans le système judiciaire.
Les résultats du sondage sont basés sur 17'223 réponses provenant de 13'678 personnes en Suisse alémanique, 3168 en Suisse romande et 377 au Tessin. Le sondage lui-même a été réalisé les 28 et 29 octobre. La marge d'erreur est de 1,2%.
/ATS