Squelette d'un T-Rex vendu 4,8 millions de francs à Zurich
Le squelette composite de T-Rex "Trinity" a été vendu aux enchères mardi à Zurich (archives).
Photo: KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZERUn squelette composite de tyrannosaure rex (T-Rex) a été vendu aux enchères pour 4,8 millions de francs mardi à Zurich. Il était estimé entre six et huit millions de francs. C'est la première vente de ce genre en Europe et la troisième au monde.
Le squelette du T-Rex, qui appartenait à un collectionneur américain, a été acquis par un particulier domicilié en Europe. Aux 4,8 millions de francs s'ajoutent des frais qui font monter la somme déboursée à 5,5 millions de francs, a précisé un porte-parole de la maison de vente aux enchères Koller.
Baptisé 'TRX-293 Trinity', le squelette mesure 3,9 mètres de haut et 11,6 mètres de long. Vieux de 65 à 67 millions d'années, il est composé de 293 os originaux (50,2 % du squelette) provenant de trois T-Rex différents retrouvés au Montana et au Wyoming (nord-ouest des Etats-Unis) entre 2008 et 2013 et de reproductions d'os (49,8 %).
Les os du crâne de 'Trinity' proviennent d'un même squelette. Son niveau de conservation est 'incroyablement bon', selon la maison de vente aux enchères Koller.
Jusqu'en 2021, seuls 32 T-Rex fossilisés ont été retrouvés, la plupart sans crâne. Ils se trouvent presque tous dans des musées.
'Trinity', Sue' et 'Stan'
C'est la première fois en Europe et la troisième fois au monde qu'un squelette de T-Rex est vendu aux enchères. En 1997, le squelette 'Sue' a été vendu pour 8,4 millions de dollars. Il y a trois ans, 'Stan' a été cédé pour 31,8 millions de dollars.
L'année dernière, la maison Christie's a dû retirer de la vente un autre squelette de T-Rex, provenant également du Montana. Des doutes ont été émis sur l'authenticité de parties du fossile.
La vente de squelettes de dinosaures à des particuliers ne fait pas l'unanimité. Les scientifiques craignent que cela ne les prive d'un précieux matériel de recherche.
La maison de vente aux enchères répond à cette critique. Dans le catalogue, le conservateur du nouveau musée d'histoire naturelle prévu par l'Université de Zurich souligne qu'un tel commerce est comparable au marché de l'art. Tôt ou tard, la plupart des spécimens achetés par des privés finissent par apparaître dans un environnement accessible au public.
/ATS