Suisse

Traversée de 620 mètres entre deux éoliennes dans le canton du Jura

01.03.2022 16h46

Traversée de 620 mètres entre deux éoliennes dans le canton du Jura

Nathan Paulin a mis une trentaine de minutes pour réaliser son parcours

Photo: KEYSTONE/LAURENT GILLIERON

Nathan Paulin a battu un record mardi dans les Franches-Montages. Le funambule moderne français a traversé les 620 mètres qui séparent deux éoliennes du Peuchapatte sur une sangle élastique à 108 mètres du sol.

'Faire la traversée entre deux éoliennes était un rêve pour moi', a déclaré Nathan Paulin après son exploit. Le Français de 28 ans a mis une trentaine de minutes pour effectuer le trajet dans les airs, assuré avec une corde, grâce notamment à de bonnes conditions météorologiques.

C'est Nathan Paulin lui-même qui est à l'origine de ce projet fou dans le parc éolien du Peuchapatte. Souhaitant depuis longtemps marcher entre deux turbines, l'athlète tricolore a dû se démener pour concrétiser son rêve. 'Avec mon équipe, nous avons envoyé plusieurs courriels et entrepris les démarches nécessaires. C'est finalement Alpiq qui nous donné le feu vert en premier' détaille celui qui détient une dizaine de records mondiaux.

Pour le groupe Alpiq, cet événement permet surtout de mettre en valeur le parc du Peuchapatte dans la commune de Muriaux (JU). Avec trois éoliennes, le site produit de l'électricité pour environ 10'000 à 15'000 personnes selon les chiffres du groupe. Toujours selon la même source, les turbines du Peuchapatte couvrent 3% de la consommation électrique du canton du Jura.

Une démarche écologique

Au-delà de la performance sportive, Nathan Paulin souhaite également sensibiliser le public à la thématique de l'énergie éolienne. 'Le débat sur l'éolien est très complexe et vif à cause des nombreux intérêts qui gravitent autour. Avec cette traversée, j'espère pouvoir faire parler de l'éolien de manière positive' explique le Français.

Nathan Paulin explique également se soucier de l'écologie de manière plus générale. 'Ma discipline est par nature assez propre. J'ai du matériel assez léger et je ne pollue pas en la pratiquant', précise l'athlète de 28 ans.

Le tricolore aime également réaliser ses performances dans des endroits qui subissent les effets du réchauffement climatique, comme les glaciers, pour continuer à alerter l'opinion publique. 'Le fait de marcher aujourd'hui entre des éoliennes, qui sont des solutions pour lutter contre le réchauffement climatique, me permet de m'inscrire dans cette démarche écologique' conclut-il.

/ATS