Un siège sur huit à repourvoir au Conseil national cet automne
A six mois des élections fédérales, 26 conseillers nationaux ont décidé de quitter la Chambre du peuple, soit plus d'un sur huit. Au Conseil des Etats, huit des 46 sénateurs se retirent.
A ce jour, onze des 55 conseillers nationaux UDC ont annoncé leur retrait. Six des 39 représentants du PS quitteront leur siège. Le Centre (31 élus) enregistre quatre retraits et le PLR (29) cinq, selon une recherche de Keystone-ATS.
Aucun départ n'est en revanche annoncé chez les Verts et les Vert'libéraux, qui comptent respectivement 30 et 16 sièges. Ces deux partis étaient les grands gagnants des vagues verte et féminine de 2019. En conséquence, leurs élus sont depuis moins longtemps en place.
Plusieurs poids lourds s'en vont
A l'UDC, deux Romands ne se représenteront pas: Yves Nidegger (GE) et Jean-Pierre Grin (VD). Trois UDC bernois doivent aussi laisser la place en raison des règles internes de limitation des mandats: l'ancien président du Conseil national Andreas Aebi, Andrea Geissbühler et Erich von Siebenthal.
Les autres partants sont Roger Köppel (ZH), Walter Wobmann (SO), Verena Herzog (TG), Yvette Estermann (LU), Peter Keller (NW) et Pirmin Schwander (SZ). Ce dernier est candidat au Conseil des Etats.
Deux députés PLR romands raccrochent également les gants, Jacques Bourgeois (FR) et Christian Lüscher (GE). L'ancienne présidente de la Chambre du peuple Christa Markwalder (BE), Kurt Fluri (SO) et Doris Fiala (ZH) s'en vont aussi.
Au PS, cinq femmes et un homme ne se représentent pas. Il s'agit de la Vaudoise Ada Marra, d'Yvonne Feri (AG), Prisca Birrer-Heimo (LU), Edith Graf-Litscher (TG), Sandra Locher Benguerel (GR) et Angelo Barrile (ZH).
Enfin, le Centre voit quatre de ses 31 conseillers nationaux partir. Jean-Paul Gschwind (JU), Martin Landolt (GL), Ida Glanzmann (LU) et Alois Gmür (SZ) se retirent à la fin de la législature.
En 2019, 29 élus du Conseil national n'avaient pas brigué de nouveau mandat et 31 n'avaient pas été réélus.
Le PS sous pression aux Etats
Au Conseil des Etats, seul le groupe du Centre - le plus grand de la chambre - n'annonce aucun départ parmi ses 14 sortants. Les autres groupes devront chercher des remplaçants. Le défi est particulièrement grand pour le Parti socialiste.
Le PS comptait huit élus à la Chambre des cantons jusqu'à la fin de l'année dernière. Mais Paul Rechsteiner (SG) a quitté son siège à la fin de la session d'hiver et le parti à la rose devra défendre son siège le 30 avril lors d'un second tour disputé face à la candidate UDC Esther Friedli, arrivée largement en tête du premier tour.
Au Tessin, le siège de Marina Carobbio est devenu vacant après l'élection dimanche de la sénatrice à l'exécutif cantonal et le restera jusqu'en octobre. Il n'y aura en effet pas d'élection complémentaire. Deux autres sénateurs socialistes quittent leur siège à la fin de la législature: l'ancien maire de Bienne Hans Stöckli (BE) et Roberto Zanetti (SO).
Départ du duo vaudois
L'UDC enregistre elle aussi un nombre important de départs par rapport à son nombre de sièges. Deux de ses six sénateurs ne se représentent pas: l'ancien président de la Chambre des cantons Alex Kuprecht (SZ) et Hansjörg Knecht (AG), qui s'était emparé d'un siège socialiste il y a trois ans.
Au PLR, trois sénateurs sur douze s'en iront: le Vaudois Olivier Français, le Glaronais Thomas Hefti et le Zurichois Ruedi Noser. Chez les Verts, Adèle Thorens Goumaz est la seule des cinq élus écologistes à ne pas souhaiter se représenter. Le canton de Vaud est d'ailleurs le seul qui devra complètement renouveler sa représentation au Conseil des Etats.
Le coup de sac de 2019
Le renouvellement à la Chambre des cantons devrait ainsi être moins important qu'en 2019. Pas moins de 19 sortants sur 46 ne s'étaient pas représentés et trois autres n'avaient pas été réélus.
Un renouvellement qui ne s'était encore jamais vu, avait alors souligné Hans Stöckli, élu président du Conseil des Etats en décembre 2019. La chambre était devenue plus verte, plus jeune et plus féminine.
/ATS