Suisse

Un sondage montre que les familles d'accueil sont un succès

23.02.2023 11h44

Un sondage montre que les familles d'accueil sont un succès

25'000 réfugiés ukrainiens vivent actuellement dans des familles d'accueil en Suisse (Archives).

Photo: KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Environ 25'000 réfugiés ukrainiens vivent dans des familles d'accueil en Suisse. Selon un nouveau sondage publié jeudi, le modèle est un succès. Ce type d'hébergement est stable et il favorise l'intégration.

La cohabitation fonctionne bien ou très bien dans la plupart des cas, indique l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR) qui a mandaté le sondage. Ce dernier a été réalisé en ligne auprès de 1073 familles d'accueil dans 19 cantons.

Un facteur de réussite est l'espace à disposition. Dans presque toutes les familles d'accueil interrogées, les réfugiés disposent d'au moins une, voire plusieurs pièces. Cela permet de préserver la sphère privée des deux parties.

Les indemnisations des cantons sont jugées adéquates. Grâce à elles, les familles d'accueil ont une perception positive de la cohabitation et de la durée de l'hébergement.

Par ailleurs, le modèle s'avère stable. En effet, l'hébergement dure plus de trois mois dans 70% des cas. Et plus de la moitié des familles ont prolongé leur engagement au moins une fois.

Elargir à d'autres groupes de réfugiés

Autre effet positif: plus de 90% des interrogés disent que les familles d'accueil apportent un soutien précieux au quotidien, par exemple pour des démarches administratives, la recherche d'emploi ou l'apprentissage de la langue.

Un an après de début de la guerre en Ukraine, 35% des réfugiés arrivés en Suisse sont logés dans des familles d'accueil. Sans ce modèle, ils seraient placés dans des structures fédérales. Selon l'OSAR, c'est la première fois de l'histoire récente que l'hébergement privé joue un rôle-clé dans la politique d'accueil et permet d'éviter la saturation du système d'asile.

Fort de ces constats, l'OSAR souhaite étendre le modèle à d'autres groupes de réfugiés. 'Nous voulons qu'à l'avenir les personnes réfugiées vivent au coeur de la société', dit Miriam Behrens, directrice de l'organisation, citée dans le communiqué.

/ATS