Suisse

Vernissage d'un ouvrage sur l’Hôtel cantonal de Fribourg

12.10.2022 14h48

Vernissage d'un ouvrage sur l’Hôtel cantonal de Fribourg

Fermement campé sur son éperon rocheux au coeur de la ville historique, l’Hôtel cantonal de Fribourg a connu bien des péripéties au fil des siècles.

Photo: Philippe Lebet - Keystone-ATS

L’Hôtel cantonal de Fribourg, qui célèbre ses 500 ans, est au centre d'un riche ouvrage dont la parution coïncide avec l’achèvement de sa rénovation. Le bâtiment, cher à la population, est l’un des sièges de pouvoir les plus anciens et les mieux conservés de Suisse.

Le livre 'L’Hôtel cantonal de Fribourg 1522-2022', une publication grand format, richement illustrée, a été verni mercredi en présence du président du Grand Conseil Jean-Pierre Doutaz ainsi que des conseillers d'Etat Sylvie Bonvin-Sansonnens et Jean-François Steiert. Comptant 352 pages, il est édité par Aloys Lauper et Fabien Python.

Double anniversaire

L'Hôtel cantonal, parfois encore appelé Hôtel de Ville, est doublement à l’honneur cette année. Les travaux de rénovation ont permis aux députés de retrouver début septembre un bâtiment restauré et réaménagé de fond en comble, après plus de deux ans et demi d'exil, à Forum Fribourg, à Grange-Paccot, essentiellement.

L’année 2022 marque également le 500e anniversaire du bâtiment, inauguré le 30 septembre 1522. L’occasion était donc belle de jeter un regard nouveau sur l’édifice, et par là même sur le pouvoir et les élites qui s’y sont succédé pratiquement sans interruption depuis un demi-millénaire, ont souligné les intervenants.

Fermement campé sur son éperon rocheux au coeur de la ville historique, l’Hôtel cantonal de Fribourg a connu bien des péripéties au fil des décennies. Les manifestations publiques de la ville et du canton y ont longtemps convergé, qu’il s’agisse de cérémonies officielles, de rassemblements patriotiques ou d’émeutes populaires.

Spécialistes réunis

Et la place du Marché était aussi naguère celle du carcan, du pilori et des autodafés. Si le premier étage est demeuré le lieu du pouvoir et de la justice, les autres niveaux ont pu servir de halle aux grains, de local d’archives, d’arsenal, de prison ou encore de caserne pour les gendarmes.

Pour retracer ces 500 ans d’histoire, le Service des biens culturels, qui était représenté dans la salle des pas perdus par son chef Stanislas Rück, a réuni les contributions d’une quarantaine de spécialistes venant de tous horizons (historiens, archéologues, architectes, ingénieurs, restaurateurs, artisans et artistes).

L'ouvrage rassemble les diverses facettes d'un édifice emblématique. De multiples découvertes ont émaillé les travaux de rénovation. La plus spectaculaire est la mise au jour d’une peinture murale de la Renaissance (1531) sur une paroi de l’ancienne salle du Petit Conseil, qui a été longtemps la salle du Tribunal cantonal.

Dans la tradition des peintures de justice, l’épisode biblique de Suzanne et des Vieillards décrit une affaire de faux témoignage, une histoire plus que jamais toujours d’actualité en 2022. Le livre, qui comprend un dépliant de la peinture murale, est disponible en français ou en allemand.

/ATS