Vingt mois de pandémie ont fait souffrir la solidarité
La pandémie de coronavirus met à mal la solidarité depuis 20 mois, selon les résultats d'un sondage commandé par la Chaîne du Bonheur publiés vendredi. L'entraide s'est toutefois renforcée dans l'entourage personnel des personnes en difficulté.
Près de deux personnes sur cinq considèrent que la solidarité a souffert des conséquences du coronavirus. Cette opinion est plus marquée parmi les jeunes et en Suisse alémanique. A l'inverse, 17% jugent que la solidarité s'est améliorée.
Un peu plus d'un tiers des participants au sondage ont indiqué que les jeunes s'étaient montrés particulièrement solidaires pendant la pandémie. Seules 13% des personnes interrogées ont formulé l'opinion inverse.
C'est depuis la sphère privée que l'aide a continué à parvenir durant la pandémie. Près d'un tiers des personnes qui aidaient des membres de leur famille ou des voisins au début de la pandémie ont déclaré qu'elles continuaient à le faire. Environ la moitié a conservé des liens avec des voisins.
L'Etat ou les proches?
Par ailleurs, 44% des 18-35 ans ont estimé que le principal pourvoyeur d'aide devait être l'Etat et qu'il devait se montrer plus généreux. A l'inverse, les 35-65 ans étaient particulièrement nombreux à penser que ce rôle incombait à la famille ou aux proches. Pour une minorité, les associations ainsi que chaque personne individuellement devraient contribuer davantage.
Une majorité voit la solidarité comme une action en faveur des personnes dans le besoin. Pour les plus jeunes, les préoccupations environnementales et de protection des animaux ont également gagné en importance. Les personnes les plus disposées à soutenir la Chaîne du Bonheur sont les enfants qui se sont retrouvés dans le besoin sans en être responsables.
Entre 200 et 500 francs
En moyenne, les plus de 65 ans font des dons pour 500 francs par an. Chez les 35-65 ans, ce montant avoisine 300 francs et chez les plus jeunes 200 francs.
La Chaîne du Bonheur, qui existe cette année depuis 75 ans, organise une semaine de solidarité du 12 au 17 décembre. Elle se terminera par une journée nationale de collecte pour les enfants en souffrance, en Suisse et à l'étranger.
Ce premier baromètre de la solidarité de la Chaîne du Bonheur a été établi en septembre dernier en collaboration avec l'institut Sotomo. L'oeuvre d'entraide a voulu analyser la perception de la solidarité au sein de la population suisse. Plus de 3000 personnes de 18 ans et plus de toutes les régions linguistiques ont été interrogées.
/ATS